Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – L’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (ARESGA), une plate forme de plusieurs syndicats des travailleurs de la fonction publique a lancé samedi au terme d’une assemblée générale tenue à Libreville, un mot d’ordre de grève générale illimitée à partir de ce lundi pour dénoncer la rupture du dialogue avec le gouvernement.
« Nous avons décidé que tous les travailleurs se mobilisent. Et qu’à compter de lundi les actions seront manifestent et dures », a déclaré en lançant le mot d’ordre de grève, Joël Ondo Ella, porte-parole de l’ARESGA. Selon lui, cette grève va commencer par une grande marche des travailleurs en direction de la primature.
Les syndicalistes reprochent au premier ministre, Daniel Ona Ondo, d’être réfractaire au dialogue. Pour eux, le chef du gouvernement s’est « assis » sur les cahiers de charges assortis des négociations entamées par son prédécesseur, Raymond Ndong Sima en 2013. M. Ona Ondo ne cultiverait pas le principe de la continuité du service public avance-t-il tel que lui-même s’était engagé le 29 mars dernier lors de sa lettre de cadrage.
Pour les syndicalistes, « quand les gens ne dialoguent pas, on peut imaginer une notion de mépris ». Ils disent ne plus accepter le qualificatif de mauvaise fois qu’on leur attribue à tort.
« A l’endroit du chef du gouvernement qui est mandaté pour exécuter la politique du chef de l’Etat, nous disons non ; nous ne sommes plus d’accord avec un chantage sur la PIP et l’exclusion qui ne dit pas son nom », a-t-il lancé visiblement remonté. Les grévistes ne veulent plus de la Prime d’incitation à la performance (PIP) qui selon eux n’améliore pas le pouvoir d’achat du fonctionnaire.
Les syndicalistes réunis au sein de la Confédération des syndicats de l’administration publique (COSYNAP), du Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (SYNAPEF), du Syndicat des travailleurs de l’agricultures et bien d’autres structures syndicales déjà en grève comme la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONSYSED) revendiquent dorénavant entre autres « sans délai » l’augmenter du Salaire minimum garanti (SMIG), le relèvement du point d’indice et la valorisation de la pension de retraite.
Ils veulent que le point d’indice actuel qui est de 425 puisse évoluer de 425 à 800 au minimum. Le SMIG quant à lui, de 86 000 FCFA à 200 000 FCFA.