Les décisions prises au dernier conseil des ministres sont nulles selon les Mamboundouistes

Le Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou présidant le conseil des ministres le 16 novembre au palais présidentiel à  Libreville @ DCP

Libreville, 19 novembre (Gabonactu.com) – Les Mamboundouistes, courant politique frondeur de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), ont estimé lundi dans un communiqué très critique dont Gabonactu.com a reçu copie, que les décisions prises au dernier conseil des ministres (illégal » présidé par le Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou sont nulles.
« Les Mamboundouistes pensent que toutes les décisions prises lors du Conseil des Ministres présidé par le Vice-Président de la République en sa séance du 16 Novembre 2018, doivent être déclarées nulles et de nul effet pour défaut d’habilitation expresse du Chef de l’Etat conformément à l’article 16 de la Constitution », a dénoncé le communiqué signé de Guy Constant Titus Koumba, président du courant politique.
Comme certains de leurs pairs de l’opposition, les Mamboundouistes estiment que la cour constitutionnelle a tripatouillé la constitution le 14 novembre courant en autorisant, dans une décision modifiant l’article 13 de la constitution, le Vice-Président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou de dorénavant convoquer et présider les conseils des ministres en l’absence du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, indisponible temporairement à cause de son hospitalisation depuis le 24 octobre dernier à Riyad en Arabie Saoudite, suite à une « fatigue sévère ».
Pour les Mamboundouistes la prérogative de retoucher la constitution est dévolue seulement au Gouvernement et au Parlement, conformément à l’article 53 de la Constitution qui dispose que : « l’initiative des lois appartient concurremment au gouvernement et au Parlement ».
« Les Mamboundouistes croient que le pouvoir d’interprétation ne s’accommode pas avec celui de la modification de la Constitution fut-il temporaire », ont-ils souligné.

Antoine Relaxe

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