Emmanuel Issozé Ngondet remettant au Président Ali Bongo Ondimba le rapport du dialogue politique d’Angondjé en mai 2017 @ DR
Libreville, 16 novembre (Gabonactu.com) – La récente modification de l’article 13 de la constitution, par la haute juridiction, a octroyé au Premier Ministre Emmanuel Issozé Ngondet des pouvoirs renforcés, lui donnant ainsi la légitimité nécessaire pour mieux assurer la continuité de l’Etat et du service public.
Avec l’indisponibilité temporaire du Président Ali Bongo Ondimba, hospitalisé à Riyad en Arabie saoudite depuis le 24 octobre dernier pour une « fatigue sévère », tout devait se faire avec l’aval du chef du gouvernement, selon l’esprit du nouvel article suscité.
« En cas d’indisponibilité temporaire du Président de la République pour quelque cause que ce soit , certaines fonctions dévolues à ce dernier , à l’exception de celles prévues aux articles 18,19 et 109, alinéa 1er , peuvent être exercées, selon le cas, soit par le Vice-Président de la République, soit par le Premier Ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle saisie par le Premier Ministre ou un dixième des membres du gouvernement, chaque que nécessaire», indique le nouvel alinéa de l’article 13.
Les nouvelles dispositions ont donc permis au vice-président de convoquer un conseil des ministres ce vendredi dont l’ordre du jour a été préalablement définit par le Premier Ministre. Celles-ci ont selon la Cour conditionnelle comblé une « lacune » que comportait l’article 13.
Ainsi, toutes supputations sur la prétendue « vacance de pouvoir » réclamée à cor et à cri par l’opposition depuis l’hospitalisation du numéro un gabonais semble élaguer, avec la nouvelle loi. Puisque le Premier Ministre étant constitutionnellement légitime selon l’article 28 alinéa 1er de la constitution qui dispose que : « Le gouvernement conduit la politique de la Nation, sous l’autorité du Président de la république ; il dispose, à cet effet, de l’administration et des forces de défense et de sécurité ».
Antoine Relaxe