Libreville, 2 mai (Gabonactu.com) – La présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo a déclaré mercredi sur les antennes de Radio France internationale (RFI) qu’il n’y a pas de coup d’Etat encore moins de vide institutionnelle au Gabon.
« Il n’y a pas de coup d’Etat, il n’y a non plus de vide institutionnelle », a affirmé la présidente de la Cour qui a provoqué un séisme politique dans le pays après avoir décidé lundi de dissoudre l’Assemblée nationale et de démettre le gouvernement.
« Il y a que les pouvoirs dévolus à la chambre (…) ont expirés », a expliqué la présidente de la gardienne des institutions qui a dit prendre cette décision radicale parce que les élections pour le renouvellement de la chambre des députés ne se sont pas tenues à temps.
« Le Sénat (…) va exercer pendant ce laps de temps toutes les prérogatives dévolues au parlement notamment le vote de la loi et même la loi des finances et autres », a-t-elle précisé.
« Il serait vraiment indispensable que les élections se tiennent dans les délais raisonnables », a-t-elle espéré en ajoutant que la situation actuelle n’honore personne.
« Ce n’est pas de gaieté de joie que cette décision a été prise. Ce n’est que l’application des dispositions constitutionnelles », a confessé Marie Madeleine Mborantsuo.
On rappelle que la Cour constitutionnelle gabonaise a décidé lundi de dissoudre l’Assemblée nationale dont le mandat a expiré depuis 2 ans et que les élections pour le renouvellement de cette assemblée n’ont pas eue lieu à la date prévue. Cette dissolution a entraîné la démission du gouvernement qui tirait sa légitimité sur l’Assemblée nationale. Le gouvernement est accusé par la Cour d’avoir été incapable d’organiser ces élections à temps.
Antoine Relaxe