Isaac Abaga Obiang et son collègue Wolfang Ebanega lors de la conférence de presse le 29 novembre à Libreville @ Gabonactu.com
Libreville, 30 novembre (Gabonactu.com) – Isaac Abaga Obiang, un des membres du collectif des jeunes leaders de l’opposition ayant soutenu le candidat Jean Ping à la présidentielle du 27 août 2016, a fustigé mercredi dans une conférence de presse, le manque de réalisme politique de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, qui selon eux ne veut pas, par mauvaise foi et d’autres raisons inavouées, reconnaitre sa défaite, un an après le scrutin présidentiel.
« A tort ou à raison, certains compatriotes ont décidé de ne pas tourner la page de la présidentielle. C’est leur droit légitime. Mais un an plus tard, peut-on réellement dire qu’ils ont fait avancer leurs revendications de façon concrète ?», s’est interrogé M. Abaga, indiquant par la suite que Jean Ping et son camp manquent profondément de réalisme politique.
Le jeune leader opposant s’est désolidarisé avec ses camarades, du candidat malheureux à la présidentielle d’août 2016. Ils disent ne plus partager la ligne politique contreproductive empruntée par leur ancien champion.
« L’on constate que l’opposition dite radicale est dans l’impasse au niveau de son fonctionnement interne et dans ses rapports avec la population. Elle a perdu son aura populaire parce qu’entre temps, elle a pris des décisions peu réalistes auxquelles la grande majorité des gabonais ne croit vraiment plus », avance-t-il fustigeant le jusqu’au-boutisme de Jean Ping qui selon lui n’est pas un homme d’Etat souhaité.
Jean Ping a appelé en août dernier les gabonais au soulèvement populaire pour dit-il aller récupérer son prétendu pouvoir confisquer par Ali Bongo. Depuis cet appel à l’insurrection, aucune manifestation d’envergure n’a été entreprise par l’opposition qui sembler s’essouffler.
Pour ces jeunes leaders opposants, le camp Jean Ping doit impérativement dialoguer avec le président Ali Bongo Ondimba s’il veut rentrer dans l’histoire. « Nous pensons que si en tant républicains on décide de tourner le dos à la violence, on doit clairement accepter de dialoguer avec le camp d’en face », a lancé Isaac Abaga.
Sydney IVEMBI