Photo archives @ gabonactu.com / Vital Mbourou
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La marche du Front de l’opposition pour l’alternance en direction de l’Assemblée nationale et du Sénat en vue de déposer une requête invitant le parlement à convoquer la Haute cour de justice pour juger l’actuel chef de l’Etat soupçonné par ce groupement de l’opposition d’avoir produit des faux documents pour être candidat à l’élection présidentielle est reportée sine die, a appris mercredi soir Gabonactu.com de source bien informée.
Selon un cadre du Front, le report est du au fait que les responsables des deux chambres du parlement, à qui les opposants devaient remettre la requête, sont invités à participer à l’audience solennelle de rentrée de la Cour constitutionnelle prévue ce jeudi à 10 heures dans le nouveau siège de l’institution en présence du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
« Nous reprogrammerons cette marche », a indiqué la source.
Les dirigeants du Front de l’opposition pour l’alternance estiment que le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba doit être poursuivi devant la Haute cour de justice pour « Haute trahison de son serment ».
Le Front persiste que l’acte de naissance produit par le chef de l’Etat gabonais lors de l’élection présidentielle de 2009 est faux.
Au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle de 2009, un des candidats malheureux, Luc Bengone Nsi, avait déjà attaqué le document auprès de la Cour constitutionnelle. La Haute juridiction avait déjà rendu décision irrévocable mais l’opposition estime que la Cour constitutionnelle n’avait pas bien lue le droit.
Cette question domine à nouveau le débat politique au Gabon suite à la publication en France, par le journaliste écrivain français Pierre Péan d’un livre soutenant qu’Ali Bongo Ondimba n’est pas le fils biologique d’Omar Bongo Ondimba. L’écrivain français affirme que l’actuel numéro un gabonais serait originaire du Biafra au Nigeria donc adopté par l’ancien président gabonais.
La famille du président a rejeté ces accusations et a menacé de porter plainte contre Pierre Péan, auteur d’un tissu de ragot, selon la présidence de la République gabonaise.
Martin Safou