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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Plus de 4000 élèves des lycées et collèges de Moanda, petite cité minière bâtie au cœur d’un très riche gisement de manganèse, ont brillamment manifesté dans les rues de la ville pour réclamer leur bourse scolaire mais aussi la reprise des cours gravement perturbés à cause d’une longue grève des enseignants, a appris Gabonactu.com de sources concordantes.
Les manifestants, tous en tenue scolaire et brandissant des rameaux et autres ont traversé les quartiers Alliances, Rio, le marché et la gare routière en criant leur colère contre le pouvoir qui ne parvient pas à juguler la crise dans le secteur de l’éducation.
La police sur le qui-vive a fait hurler les sirènes sans tirer un gaz lacrymogène.
La semaine dernière, ce sont leurs collègues de Franceville, situés à moins d’une cinquantaine de kilomètres qui se sont révoltés pour les mêmes revendications. Dans cette ville aussi, la police n’a pas intervenue alors qu’à Port-Gentil, capitale économique du pays, elle avait fait usage des bombes lacrymogènes pour disperser les élèves qui marchaient pour supplier le pouvoir de trouver des solutions idoines dans l’éducation. Il y avait eu une élève légèrement blessée.
Les enseignants sont en grève pour revendiquer le paiement des primes dues et des meilleures conditions de travail. Le gouvernement a reconnu le bien-fondé de ces revendications mais a soutenu qu’il n’a pas assez d’argent pour payer. Le 25 février, il a suspendu le salaire de 807 enseignants grévistes et menace de poursuivre l’opération ce mois de mars.
Certains enseignants, craignant pour leur survie ont décidé de reprendre les cours alors que d’autres se sont davantage radicalisés.
Carl Nsitou