Les policiers venus déguerpir les squatters à Angondjé le 27 décembre 2016 @ Facebook infos Kinguélé
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Une journaliste du quotidien privé Matin Equatorial a été pris à partie mardi par des policiers zélés alors que la reporter couvrait l’opération de délogement des squatters des logements sociaux construits à Angondjé, au nord de Libreville.
L’opération de déguerpissement était conduite par le parquet de Libreville. Sur le terrain, des contingents des policiers plus ou moins surexcités n’ont pas aménagés notre confrère. La femme reporter prenait une image à l’aide du téléphone portable quand soudain les policiers l’ont interpelé.
La journaliste brandi sa carte professionnelle de presse en déclinant par la suite son identité. Malgré sa justification, elle été brutalisée. « Arrachez et écrasez ce téléphone », a ordonné un des chefs policiers en cagoule. Il était surchauffé.
La reporter a tenu bon. Les policiers n’ont pas pu arracher son téléphone grâce à la bravoure de certains squatters venus à sa rescousse. Mais elle a été contrainte à effacer les images prises.
« Ils ont menacé de m’enfermer au commissariat », a confié la journaliste encore déboussolée. Les images effacées montraient les squatters en position « à genoux » qui demandaient l’indulgence des policiers. La décente des policiers a été musclée. Plusieurs dizaines des squatteurs sont en train d’être déguerpis.
Le déguerpissement des squatters fait suite à la plainte, introduite par le vice premier ministre en charge de l’urbanisme, de l’habitat social et du logement, Bruno Ben Moubamba qui veut restaurer l’autorité de l’Etat. Dans un point de presse lundi, le membre du gouvernement a indiqué que « toutes les procédures sociales et toutes les mesures d’accompagnement ont été épuisées ; il n y a donc plus de place pour la discussion ». Globalement, il y a près de 800 squatters à Angondjé et à Bikélé, deux sites situés respectivement au nord et au sud de Libreville.
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