Disparitions – Enlèvements – Assassinats : Psychose grandissante dans la société gabonaise

Depuis quelque temps, un phénomène troublant et préoccupant secoue la société gabonaise : la recrudescence des disparitions de personnes, qui se soldent souvent par des assassinats, sont régulièrement signalées ces derniers temps sur les réseaux sociaux ou à travers des appels à l’aide de familles désemparées.

Hommes, femmes, surtout enfants, aucune catégorie sociale ne semble épargnée. Une situation relevée le plus souvent dans les quartiers périphériques, qui sème inquiétude et psychose, alimentant les rumeurs et fragilise davantage le lien de confiance entre citoyens et institutions.

Les raisons de ces disparitions sont diverses, parfois floues, mais toutes ont en commun une chose : le silence ou le manque de réponses concrètes. Dans certains cas, il s’agit d’enlèvements ou de fugues, dans d’autres, de situations bien plus graves. Le sentiment d’insécurité s’installe peu à peu, d’autant plus que les enquêtes, lorsqu’elles sont ouvertes, peinent souvent à déboucher sur des résultats visibles.

Face à ce climat d’angoisse, les familles touchées réclament plus de réactivité, plus de moyens, plus de transparence et plus de diligence sur les enquêtes ouverte, généralement sans suites probantes. Il est crucial que la lumière soit faite sur chaque cas, non seulement pour rendre justice, mais aussi pour restaurer la confiance au sein d’une population qui ne sent plus protéger.

Le phénomène de disparition est le reflet d’un malaise social profond, qu’il ne faut ni banaliser, ni ignorer. Il appelle à une mobilisation collective : celle des autorités, des forces de sécurité, des médias, mais aussi de chaque citoyen. Parce qu’une société ne peut avancer sereinement lorsque ses enfants disparaissent dans le silence.

Ça craint !

Il circule actuellement sur les réseaux sociaux, un avis de recherche concernant une certaine Francisca Laure Mboindobé Ngossala, disparue depuis le 19 décembre dernier. La famille désemparée, prie toute personne de bonne volonté susceptible de disposer d’informations éventuelles sur l’intéressée de bien vouloir la contacter. 066 44 66 62 ou 076 58 00 88.

Parmi les disparitions récentes les plus marquantes, figurent notamment celle de la petite Bérékyah Egning Ango Bibana, âgée d’1 an et 9 mois, portée disparue au quartier Beau-Séjour, dans le 5e arrondissement de Libreville. À ce jour, l’enfant reste introuvable, malgré les appels lancés par sa famille et relayés sur les réseaux sociaux.

Dans le même registre, Sylvain Ngankoua, un jeune collégien en classe de 5e au Lycée Eugène-Marcel-Amogho, a échappé de peu à un enlèvement à Franceville. Alors qu’il attendait un taxi au quartier Potos, un homme à bord d’un véhicule noir l’aurait forcé à monter. Le garçon a pu échapper au traquenard, mais son témoignage alimente les craintes d’un phénomène bien plus large et structuré.

Elliott Ana Merveille et Darène Mabelle Ayingone

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