Simon Ndong Edzo le 29 octobre lors d’une assemblée générale de la CONASYSED à Awendjè @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Délégué général de la CONASYSED (Convention des syndicats de l’éducation nationale), le très charismatique Simon Ndong Edzo, a appelé jeudi ses camarades enseignants à « intensifier » la grève pour espérer « obtenir quelque chose ».
Le barbu aux allures d’un marxiste endurcit a fait cette déclaration à l’issue de la toute première rencontre officielle entre le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou et les 23 syndicats de l’Education nationale.
« Maintenant que la tutelle reconnait que notre mouvement fait mal, nous devons donc durcir la grève car si nous baissons les bras, ils vont nous oublier et nous n’aurons rien, absolument rien », a hurlé, d’un ton amusant le syndicaliste.
Lors de cette rencontre, le ministre de l’Education nationale a reconnu le bien fondé des revendications des enseignants, ses chers collègues parce que lui-même est aussi du métier. Le ministre a rappelé que le gouvernement fait beaucoup d’efforts pour satisfaire aux désidératas des enseignants. Des primées réclamées sont actuellement payées, d’autres le seront mais il n’y a pas de solutions miracles, a-t-il prévenu se référant à la crise économique qui épingle le pays.
Ce discours n’a pas plu aux syndicalistes qui attendaient des annonces ou des mesures fortes.
Florentin Moussavou, a en revanche dit aux syndicalistes qu’il ouvre dès la semaine prochaine une série de rencontres avec chacun des 23 syndicats de l’éducation nationale. « Cela nous permettra d’étudier avec rigueur le cahier de charges de chaque syndicat», a-t-il expliqué.
Les principaux syndicats de l’éducation nationale sont rentrés en grève dès le premier jour de la rentrée scolaire le 31 octobre dernier. Ils réclament le paiement de diverses primes, des intégrations, des nouvelles salles de classe pour lutter contre les effectifs pléthoriques ou une nouvelle prime pour effectifs pléthoriques. Ils dénoncent aussi les nouvelles reformes introduites cette années par le ministre de l’Education nationale à savoir l’harmonisation des coefficients à l’école primaire, le double flux qui consiste à alterner les élèves dans les établissements en deux vagues (une le matin et l’autre l’après midi).
La grève perturbe assez sérieusement la vie scolaire. Les élèves vont à l’école et reviennent à la maison sans faire tous les cours prévus. Les enseignants sont généralement présents dans les établissements mais ne vont pas dans les salles de classe, leur poste de travail.
Martin Safou