A l’occasion de la célébration de l’édition 2025 de la Journée africaine de la sécurité routière, célébrée le 16 août de chaque année, conjointement avec la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, les autorités et services compétents, notamment le Directeur général de la sécurité routière, Colonel Jean Baptiste Mayombo, ont multiplié descentes sur le terrain pour sensibiliser et rappeler les nouvelles mesures répressives. Ils réaffirment ainsi leur engagement pour réduire durablement la mortalité sur les routes du Gabon. Une messe d’action d’actions de grâce a également été dite dimanche en mémoire des victimes des accidents de la route.
Les messages ventilés font écho à la nouvelle orientation gouvernementale en matière de sécurité routière. Depuis mai 2025, le ministère des Transports, de la marine marchande et de la logistique a instauré une politique de tolérance zéro envers les infractions graves.
« Nous sommes là pour rappeler que chaque règle du Code de la route protège une vie », a déclaré le Directeur général de la sécurité routière, qui prévient les usagers de la route sur le respect des limitations de vitesse, l’usage de la ceinture de sécurité, la prudence au volant. « Tout cela n’est pas facultatif. Les accidents ne sont pas une fatalité, ils sont évitables », a-t-il insisté.
Les équipes de la Direction générale de la sécurité routière ont ainsi multiplié les opérations de proximité : distribution de supports de sensibilisation, contrôles pédagogiques et explicatives sur les comportements à risque. Les postes avancés des villages Ekouk, Benguie-Oka, Junkville et Petit Odavo, sur la Route nationale 1, figurent désormais parmi les points stratégiques équipés de nouveaux dispositifs de sécurité routière.
« Le Gabon a décidé de rompre avec la banalisation des infractions routières. Avec la mise en place de radars fixes et mobiles, la verbalisation systématique et l’application stricte des sanctions, notre objectif est clair : sauver davantage de vies. Les résultats commencent à se voir, mais nous devons aller encore plus loin. La sécurité routière est l’affaire de tous », a expliqué le ministre en charge des Transports (démissionnaire), Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Selon les données issues de la Direction générale de la sécurité routière, le pays a enregistré une baisse notable des accidents de la route entre 2023 et 2024. Les statistiques montrent une diminution de 2 056 accidents en 2023 à 1 928 en 2024, soit une baisse significative attribuée aux campagnes de prévention, au renforcement des contrôles et à l’implication croissante de la société civile.
Les organismes nationaux rappellent néanmoins que, malgré cette progression encourageante, chaque accident reste un drame humain. Les autorités gabonaises soulignent que la lutte contre l’insécurité routière demeure un chantier prioritaire, nécessitant une mobilisation collective et durable.
Elliott Ana Merveille et Nkili Akieme
