Dans un communiqué de presse publié samedi et signé par son Secrétaire général adjoint, Aimé Mapangou, Ensemble Pour le Gabon (EPG – Opposition) déclare avoir constaté « la violation des dispositions constitutionnelles relatives au réaménagement du Gouvernement et à la rentrée scolaire solennelle de l’Assemblée nationale », prévue ce lundi 17 novembre.
Dans ce communiqué, EPG qui se dit préoccupé par le respect des dispositions constitutionnelles, se pose la question de savoir laquelle des dispositions constitutionnelles encadrent la décision prise jeudi par le président de la république, portant nomination des ministres par intérim, en remplacement de ceux ayant démissionné après les élections respectives aux différentes chambres du parlement ?
« La notion d’intérim sous-entend l’empêchement du dépositaire de la fonction. Or, l’article 73 de la constitution dispose que les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice d’un mandat parlementaire. En conséquence tout ministre démissionnaire devrait être remplacé immédiatement », croit savoir Ensemble Pour le Gabon.

Quant à la session inaugurale de l’Assemblée nationale, prévue ce lundi, en vue de l’élection du bureau de la chambre basse du parlement, EPG s’indigne de l’annonce faite par le Secrétaire générale de cette institution de la tenue à « huis clos » de cette session, « en contradiction avec la constitution, en son article 88 énonçant que les séances à l’Assemblée nationale sont publiques », apprend-on.
EPG croite devoir rappeler que la constitution ne saurait être d’application aléatoire ou adaptable, au gré des intérêts du moment. Par conséquent, « EPG appelle d’une part, à la démission effective des ministres élus au parlement sans intérim aucun et, d’autre part, à rendre publique la première séance de la nouvelle législature conformément à la constitution », lit-on.
Dans le même temps, Ensemble Pour le Gabon a, dans une précédente communication signée de son Secrétaire général, Éric Joël Békalé, marqué sa consternation suite à la suppression, constatée vendredi dernier, du compte Facebook officiel de son Président, Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
« Bannir le compte officiel d’un opposant arrivé deuxième à l’élection présidentielle d’avril 2025ne saurait être perçu comme un acte anodin. Il matérialise une volonté de réduire au silence ceux qui refusent l’alignement imposé. Mais cet acte, d’une bassesse inqualifiable, n’empêchera pas la vérité de surgir : celle d’un régime dont l’hypocrisie prolonge, en pire, les travers du passé », s’insurge EPG.
Pour autant, Ensemble Pour le Gabon rassure que « les démarches nécessaires ont été entreprises afin d’en comprendre l’origine et obtenir, dans les meilleurs délais la réactivation du compte », a-t-on appris.
Alph ’-Whilem Eslie
