Les agents de la main d’oeuvre non permanente (MONP)ont bruyamment manifesté devant les services de la Direction générale de la solde pour dénoncer le silence du gouvernement face à leurs revendications, restées sans réponse depuis plus de six semaines. Mobilisés sous la houlette de la Fédération syndicale des agents de l’État, ils exigent notamment leur intégration à la Fonction publique, la revalorisation de leurs salaires et la prise en compte de leur dette sociale à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Les manifestants dénoncent l’inaction persistante des autorités malgré la longue mobilisation. Ils affirment ne plus comprendre le silence de leurs employeurs. « Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas de réponse du gouvernement », a regretté Stella Bourobou, présidente de la coalition syndicale des agents de la main d’œuvre non permanente.
Les manifestants déplorent également l’absence de tout représentant institutionnel sur leurs différents piquets de grève. « Depuis six semaines, personne n’est venu nous voir. Nous n’avons eu la présence d’aucune autorité » dénonce Stella Bourobou, parlant d’une injustice flagrante envers les agents non permanents de l’Etat, souvent relégués au second plan dans l’administration gabonaise.
Elle rappelle que ces travailleurs jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement quotidien des services publics, mais restent parmi les plus précarisés. Le mouvement pourrait se durcir si aucune réponse n’est apportée dans les prochains jours, préviennent les agents, bien décidés à poursuivre leur mobilisation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Malgré tout, ils disent garder espoir et placent leur confiance en la 5ème République. « Nous pensons que le président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguéma, fera face à ce problème. Il a déjà revalorisé la dignité de beaucoup de gabonais. Aujourd’hui, c’est au tour de la main-d’œuvre non permanente », espère Madame Bourobou.
Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah
