42 présumés casseurs de Rio en prison

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – 42 personnes interpellées lors du meeting violent du 20 décembre dernier à Rio, dans le 3ème arrondissement de Libreville, ont été transféré dans la nuit de mercredi à jeudi à la prison centrale de Libreville en attendant d’être jugées, a appris Gabonactu.com de source judiciaire.

 

Ces personnes ont été transférées nuitamment à la prison centrale de Libreville aussi appelée « Sans famille ». Cependant, jeudi à la mi-journée, une information sur une libération collective a circulé dans la ville. Les familles ont couru vers le palais de justice. Déception! finalement 5 mineurs seulement ont été relaxés. Les autres restent en prison où il est probable qu’ils passeront le réveillon de fin d’année.

 

« Une information judiciaire a été ouverte contre eux. Ils seront donc jugés », a affirmé le procureur de la République Sidonie Flore Ouwé. Le procès pourrait avoir lieu le 5 janvier 2015, selon une source judiciaire.

 

Selon Mme Ouwé, lors de leur interpellation, certains détenus portaient des armes blanches ou des bidons d’essence. D’autres lançaient des cailloux contre les agents des forces de l’ordre.

 

« C’est une justice à deux vitesses. Les dirigeants qui ont organisé le meeting sont dehors et la justice s’acharne contre les faibles », a déploré la sœur d’un détenu.

 

+100 personnes interpellées. 90 gabonais. 10 étragers selon le ministre de l'Intérieur @ gabonactu.com
+100 personnes interpellées. 90 gabonais. 10 étragers selon le ministre de l’Intérieur @ gabonactu.com

Mercredi, les dirigeants du Front de l’opposition pour l’alternance, organisateurs du meeting de Rio ont été convoqués à la police judiciaire. Tous sont rentrés libres à la maison pour avoir refusé de coopérer avec les enquêteurs qui tentaient de les interroger dans le cadre d’une enquête ouverte suite aux violences perpétrées lors de ce rassemblement interdit par le pouvoir.

 

Fins tacticiens, ces leaders ont simplement demandé d’être conduits directement en prison puisque le pouvoir les juge coupable de ces violences.

 

On rappelle qu’un jour après ce meeting dont le bilan officiel est d’un mort, 6 selon l’opposition, le ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou avait annoncé une centaine d’interpellations. Il y a  une dizaine d’étrangers notamment des camerounais, des béninois et des maliens. On ignore si ces étrangers figurent sur la liste des personnes enfermées à Sans famille.

 

Martin Safou

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