Qui exploite l’or au Gabon ?

Dans un communiqué officiel, publié ce lundi, le ministre des Mines et des ressources géologiques, Gilles Nembé, annonce, le lancement d’une opération de recensement obligatoire des exploitants et acteurs de la filière aurifère en République Gabonaise. Prévue pour se tenir du 29 octobre au 5 novembre 2025, l’opération fait suite aux orientations stratégiques définies lors de la réunion présidée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, le 8 octobre dernier, en vue de réformer et d’encadrer le secteur. Cette démarche vise principalement la réorganisation et la rationalisation du secteur minier, avec un objectif clair celui d’assurer une traçabilité effective et une gestion plus rigoureuse de l’or, une ressource nationale importante, souligne-t-on.

Sont obligatoirement concernés, l’ensemble des professionnels impliqués dans la chaîne de valeur de l’or sur le territoire national notamment : les exploitants des mines à petites échelles (EMAPE), les artisans miniers (titulaires de cartes d’ex parts), les titulaires d’autorisation de collecte et de commercialisation de l’or ; ainsi que les bijoutiers professionnels.

Pour se conformer, les acteurs devront se présenter pour le cas de Libreville, à un guichet unique aménagé à cet effet au 1er étage du bâtiment A, à l’immeuble du 2 décembre, siège du ministère des Mines et des ressources géologiques, sis au Boulevard triomphal Omar Bongo Ondimba, du mercredi 29 octobre au mercredi 5 novembre 2025 inclus, aux jours et heures ouvrés.  En provinces, l’opération sera décentralisée et menée en parallèle dans toutes les Directions provinciales des mines suivantes : Haut-Ogooué/Ogooué-Lolo ;
Ogooué-Ivindo/Woleu-Ntem de 7h30 à 15h30.

Chaque opérateur est tenu de se présenter avec les originaux et les copies certifiées conformes des documents suivants pour validation : Titre minier valide (Permis de recherche ou d’exploitation, cartes d’ex parts, autorisation de collecte et de commercialisation, ou tout titre justifiant l’activité) ; Document d’identification du responsable (CNI ou passeport) ; Statuts de la Société (pour les personnes morales) ; Numéro d’identification fiscale (NIF) et tout autre document justifiant l’exercice légal (quittances de redevances, rapports d’activité, etc.).

Après vérification et validation, un bulletin de recensement sera immédiatement délivré à l’opérateur, attestant de sa conformité, précise qui rappelle les sanctions encourues en cas de non-respect de cette procédure obligatoire dans les délais impartis, notamment : la suspension ou retrait du titre minier ou de l’autorisation d’exercer et la réversion du périmètre d’activité dans le domaine public, conformément aux lois en vigueur.

Les acteurs pourront toutefois exercer un droit de recours et de réclamation durant les deux (2) jours suivant la réception d’une notification de sanction définitive, dans le cadre de cette opération, jugée cruciale pour l’avenir de la filière aurifère gabonaise, pour laquelle le ministère exhorte au civisme et à la collaboration de tous les acteurs.

M.-O. Mignonne et Bétines Makosso

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