Législatives et locales 2025 à Port-Gentil : la coalition des partis politiques et indépendants dénonce des graves irrégularités

La coalition des candidats indépendants et de plusieurs partis politiques engagés dans les élections locales et législatives du 27 septembre dernier à Port-Gentil, a, dénoncé avec véhémence des multiples irrégularités constatées lors du scrutin couplé.

« Le 27 septembre restera, dans l’histoire de Port-Gentil, comme un jour d’amertume et une cicatrice indélébile sur le visage de la démocratie. Ce scrutin, censé refléter la volonté du peuple, s’est transformé en mascarade et en simulacre de légitimité », a s’est indigné, Éric d’Augustin Nzaou Bebey, porte-parole de la coalition.

La salle des mariages du Stecy, située dans le 2ᵉ arrondissement, a accueilli cette rencontre qui a réuni plusieurs forces politiques : le mouvement indépendant de Bernard Aperano, le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), le Rassemblement pour la nouvelle République (RNR), l’Union du peuple gabonais (UPG), le Centre des libéraux réformateurs (CLR), le Parti gabonais du progrès (PGP), ainsi que plusieurs personnalités indépendantes, dont Yves Essongué, Anne Edwige Akendengue, Cédric Tchissambo, Éric d’Augustin Nzaou Bebey et Jean Florian Mbina.

Dans leur déclaration conjointe, ces acteurs ont rappelé les événements du 30 août 2023, date du « coup de libération », pour souligner que les mêmes dérives : manipulation du fichier électoral, corruption, achat de conscience et transhumance électorale persistent et constituent aujourd’hui, selon eux, une véritable « régression démocratique ».

Parmi les irrégularités pointées, la coalition dénonce : l’exigence du dépôt des candidatures avant la publication officielle de la liste électorale ; l’affichage tardif des listes d’électeurs ; la distribution inappropriée des cartes d’électeurs ; l’indisponibilité des carnets de procuration jusqu’à deux jours avant le vote ainsi que la mauvaise maîtrise du dépouillement par certains scrutateurs.

La coalition déplore également l’utilisation des moyens publics pendant la campagne, en violation de l’article 101 du Code électoral, citant notamment l’usage de véhicules municipaux pour transporter des affiches de candidats et ceux de la société CKDO pour des actions de propagande. Elle accuse en outre certains candidats d’avoir bénéficié de lieux publics, tels que le stade Pierre Claver Divoungui, en violation de l’article 329 du même code.

Enfin, la déclaration fustige les pratiques de corruption électorale, évoquant la distribution massive de boissons alcoolisées, de bons alimentaires, d’argent liquide et l’organisation d’événements festifs destinés à influencer le choix des électeurs.

« Les urnes, sanctuaires de la souveraineté citoyenne, ont été profanées par des manœuvres obscures et des manipulations éhontées. Le suffrage, droit fondamental et pilier de notre République, a été bafoué par des forces avides de pouvoir », a conclu le porte-parole.

Elle a dit saisir la plus haute juridiction du pays pour invalidation de ce scrutin. 

        Jean-Jacques Rovaria Djodji 

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