Le Commandement du corps des Eléments français au Gabon (EFG) a, dans le cadre d’un petit déjeuner, a organisé mardi une session de partage et d’échanges avec quelques journalistes gabonais, triés sur le volet, sur le site de la base française du Camp de Gaulle, dans le 1er arrondissement de Libreville. Présidée par le Colonel Nicolas Baller, le petit déjeuner de presse avait pour objectifs, d’améliorer la communication avec la presse et donc les rapports avec le grand public, clarifier les procédures et bâtir une collaboration plus fluide autour des activités militaires et leur couverture médiatique.
Au menu des échanges figuraient notamment l’idée de l’organisation d’une formation de journalistes dans le rôle de « correspondant défense », dans le but de renforcer les capacités des professionnels de l’information et de la communication, avoir un regard éclairé sur les activités militaires et transmettre la bonne information au grand public.
Les journalistes ont souligné la faible densité des canaux de diffusion de l’information et des sites web institutionnels des Eléments français au Gabon, dans le contexte où l’essentiel de la population s’informe sur les réseaux sociaux, notamment via WhatsApp, Facebook, etc.
Les militaires français ont d’ailleurs reconnu l’importance d’utiliser ces outils pour relayer différents messages, consignes et activités ; tout en rappelant que le site officiel fonctionnel reste une vitrine nécessaire. Pour autant, l’idée d’un groupe WhatsApp dédié, déjà mis en place, a été saluée comme une avancée pratique pour maintenir un lien direct avec les rédactions.
Le Lieutenant Leslie Pirnbay, Responsable de la communication, présente à Libreville pour une mission de quatre mois, a insisté sur la nécessité pour les journalistes et les médias de mieux comprendre l’organisation militaire.
Ces derniers ont du reste sollicité de bénéficier des briefings spécifiques pour renforcer leurs capacités dans la compréhension du dispositif des Eléments français au Gabon qui partagent désormais leurs bases avec l’armée gabonaise; maîtriser le jargon et les termes techniques usuels pour informer avec efficience et à propos.
Afin de structurer cette relation, les militaires français ont convenu de mettre en place des rencontres périodiques. Ces rendez-vous réguliers permettraient également de faire le point sur les grands exercices menés conjointement avec l’armée gabonaise et d’autres activités d’envergure à venir ; à la lumière du grand exercice international qui connaitra la participation de près de 1 000 militaires belges ; ou encore la création d’une académie pour la protection des ressources naturelles, alliant formation militaire et universitaire.
Journalistes et professionnels de l’information présents à ce petit déjeuner de presse en sont sortis édifiés et soulager d’avoir été entendus par leurs hôtes. « Il est important d’être informé en amont pour informer en toute conséquence », s’est satisfait Evrad Mata, la rédaction de Gabon 1ère, au terme de cette rencontre qui consacre le rôle du Gabon comme hub régional pour la coopération militaire et la formation
Féeodora Madiba et Tryphène Lembah
