Coup de théâtre dans la course aux locales à Mulundu. Jean Remy Yama, tête de liste du Parti National pour le Travail et le Progrès (PNTP), a annoncé ce 15 septembre 2025, lors d’un point presse au siège de son parti, la rétractation du jugement administratif qui avait initialement validé sa candidature aux élections locales du 27 septembre.
« Aujourd’hui je viens de recevoir une requête de recours dans l’intérêt de la loi … c’est le commissaire général à la loi, près le conseil d’Etat qui demande au Conseil d’Etat la rétractation du jugement administratif de Koula Moutou qui valide ma candidature à l’élection des conseillers locaux », a déclaré devant la presse M. Yama surpris par un tel revirement.
La décision est contraire au code électoral parce que le commissaire général à la loi prés du Conseil d’Etat n’a pas de compétence de s’auto-saisir dans le cas d’espèce.
« Ma candidature a fait l’objet d’une décision de justice. Il n’y a qu’une autre décision de justice qui doit venir enlever cette décision de justice », a-t-il soutenu.
Au moment du dépôt des candidatures, le tribunal administratif de Koula-Moutou avait pourtant donné son quitus sur la base d’un dossier jugé complet. La décision de se rétracter suscite donc incompréhension et tension au sein de son parti et auprès de ses partisans, qui dénoncent un traitement injuste et politisé.
Jean Remy Yama, figure connue du paysage syndical et politique gabonais, voit ainsi ses ambitions locales compromises.
Il y a quelques jours, sa candidature aux élections législatives a également été rejetée pour des raisons que l’ancien syndicaliste ignore toujours.
Le Gabon organise le 27 septembre prochain des élections législatives et locales couplées. La campagne électorale s’ouvre ce 17 septembre. Le second tour de ses deux scrutins est prévu le 11 octobre prochain.
« Je crois à ma destinée. Ce que Dieu a promis pour moi se manifestera », a déclaré en conclusion le président du PNTP dont la candidature à l’élection présidentielle du 12 avril dernier avait également été écartée.
Jean Remy Yama s’est tout de même dit inquiet pour l’avenir de la démocratie gabonaise.
Darene Mabele Ayingone et Christina Thelin Ondo
