Peter Stephen Assaghle, docteur en sciences juridiques et avocat inscrit en France, dénonce l’ajournement arbitraire de sa demande d’inscription au Barreau du Gabon. Malgré des textes clairs de la loi, son dossier reste bloqué depuis décembre 2024, révélant un conflit entre droit et pratique.
Arrivé au Gabon en novembre 2024 pour s’y installer définitivement, Me Assaghle s’est naturellement tourné vers l’Ordre des Avocats pour déposer sa demande. Fort des dispositions légales — notamment l’article 2 de la loi n°013/2014 du 7 janvier 2015, qui précise que « L’exercice de la profession d’avocat est libre, sous réserve de l’observation des conditions édictées par la présente loi et les autres textes régissant la profession », et l’article 19, alinéa 1 : « Peuvent également postuler à la profession d’avocat les avocats de nationalité gabonaise inscrits au Grand Tableau d’un Barreau étranger » — il avait pourtant tous les droits pour s’inscrire sans condition de stage supplémentaire. L’article 25, alinéa 1 vient renforcer ce droit en ajoutant que « Sont dispensés de l’obligation de stage les avocats de nationalité gabonaise inscrits au Grand Tableau d’un Barreau étranger. »
Malgré cette clarté juridique, la réalité administrative a été tout autre : plusieurs refus, des informations contradictoires et des instructions du Bâtonnier, restées obscures, ont retardé le traitement de son dossier. En juin 2025, après sept mois de démarches, son dossier n’a été accepté que pour être aussitôt rappelé et rejeté. Le 9 août 2025, le Conseil de l’Ordre a finalement notifié à Me Assaghle une décision datée du 9 juillet, ajournant sa demande. Pour l’avocat gabonais inscrit à l’étranger, cette décision est un « déni manifeste de droits », sans aucun fondement juridique réel, en contradiction flagrante avec la loi.

Cette affaire met en lumière une tension entre la loi et la pratique au sein de l’Ordre des Avocats du Gabon, et interroge la transparence et l’équité de la procédure d’inscription. Me Assaghle annonce une analyse détaillée de cette décision dans ses prochaines communications, mais déjà, il lance un message fort à tous les Gabonais : « Défendez vos droits, avec les dents s’il le faut ! »
Me Peter Stéphen Assaghle, le 6 mars 2023, il prêtait serment devant la Cour d’appel de Grenoble pour être avocat au Barreau de la Drôme jusqu’en novembre 2024. À cette même date, il décide de rentrer au « bercail » pour répondre à l’appel de la diaspora par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema. Me Peter Stéphen Assaghle, se heurte à un mur administratif et à une décision du Conseil de l’Ordre des Avocats présidés par le Bâtonnier Me Raymond Obame Sima par qui interroge sur la transparence et l’égalité d’accès à la profession.
Nkili Akieme