Législatives et Locales 2025 : Une cascade de rejet de candidatures fustigée par EPG

À quelques semaines des élections couplées, législatives et locales du 27 septembre en cours, Ensemble Pour le Gabon (EPG – Opposition), accuse ouvertement le pouvoir en place et les organes en charge de l’organisation des élections de vouloir « étouffer » l’opposition par des manipulations et irrégularités flagrantes qu’il dit avoir relevé dans le processus électoral. Le Président Alain-Claude Bilie-By-Nzé et ses compagnons dénoncent des « manœuvres d’exclusion » visant à favoriser le parti au pouvoir.

Dans un communiqué virulent, publié mercredi sur ses plateformes numériques, EPG dénonce la disparition suspecte de dossiers et la disqualification injustifiée de plusieurs dossiers de ses candidats, pourtant déposés dans les délais légaux et avec des pièces complètes. « Comment expliquer ces pratiques si ce n’est par une volonté manifeste d’écarter notre parti du processus démocratique ? », fulmine Ensemble Pour le Gabon.

Les cas rapportés par le parti portent notamment sur Bongoville et Moanda (Haut-Ogooué, sud-est) et Mekambo (Ogooué-Ivindo, nord-est), où les dossiers complets de candidats estampillés EPG ont été purement et simplement rejetés. À Akiéni, la candidature du parti a été mystérieusement transférée sur la liste des indépendants, une manœuvre qui viserait, selon EPG, à effacer sa présence dans le Haut-Ogooué.

À Bitam (Woleu-Ntem, nord) et dans la Louétsi-Wano (à Lébamba, province de la Ngounié, dans le sud), EPG évoque des problèmes « mystérieux » empêchant la validation de ses listes. Autre incongruité pointée par EPG, dans le 1er arrondissement de Makokou (Ogooué-Ivindo, nord-est), un candidat du parti n’a pas pu siéger au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Sa nomination ayant été annulée au profit d’un autre, sans explication aucune.

Face à cette série d’entraves, EPG accuse sans détour le pouvoir d’orchestrer une stratégie d’affaiblissement de l’opposition. « Ces manœuvres ne sont rien d’autre qu’une tentative d’exclure notre voix et celles de nos militants. La démocratie ne peut s’accommoder de telles pratiques », s’indigne le parti.

Ensemble Pour le Gabon interpelle directement les autorités sur leurs responsabilités et exige la réintégration de toutes ses candidatures. Faute de quoi, prévient-il, la crédibilité des scrutins, dont le premier tour est prévu le 27 septembre 2025, serait gravement compromise.

Alph ’-Whilem Eslie et Tryphène Lembah

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