Un vaste réseau clandestin de fraude à l’électricité a été démantelé à Ntoum, Chef-lieu du département du Komo-Mondah (province de l’Estuaire), situé à 38 kilomètres de Libreville, sur la route nationale 1. À l’origine de la fraude et point de départ de l’alerte, un ressortissant togolais qui revendait illégalement le courant de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) à une vingtaine de ménages.
Pris en flagrant délit, l’homme redistribuait l’électricité de la SEEG moyennant des paiements mensuels allant de 5 000 à 15 000 Francs CFA. Ces sommes étaient directement encaissées par lui, sans aucune répercussion à l’opérateur national.
« Mes voisins n’avaient pas de courant, alors ils me sollicitaient. J’avais forfaitisé les branchements entre 5 000 et 15 000 francs. Je pensais leur rendre service, mais je n’ai pas remboursé la SEEG. C’est ce qui m’a perdu », a reconnu le principal suspect.
Placé en garde à vue à la Brigade de gendarmerie de Ntoum, le fraudeur a avoué les faits et exprimé ses remords. « J’ai une femme gabonaise et trois enfants. Elle est enceinte. Je reconnais ma faute et je présente toutes mes excuses. Je prends l’entière responsabilité de mes actes », a-t-il confessé.
Cette affaire met en lumière un phénomène récurrent. Selon la SEEG, plusieurs réseaux similaires ont été démantelés ces derniers mois. Ces branchements anarchiques ne causent pas seulement des pertes financières importantes à l’opérateur, mais représentent aussi un danger pour la sécurité des populations, avec des risques accrus d’incendie ou d’électrocution.
Face à la recrudescence de ces pratiques, la Société d’énergie et d’eau du Gabon appelle les usagers à la plus grande vigilance et prévient les populations contre les dangers de la manipulation de ses réseaux par des personnes non habilitées.
Elliott Ana Merveille et Stone Ferrari Mikala
