Concours d’entrée à l’Ecole de la magistrature : Le satisfecit de la tutelle

Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Séraphin Akure-Davain, a dressé lundi, lors d’un point de presse, un bilan globalement positif du concours national de recrutement des magistrats et greffiers, après formation à l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), organisé au Lycée national Léon Mba, les 23 et 24 août dernier et dont les résultats sont connus dimanche 31 août écoulé.

 Le ministre Séraphin Akure-Davain a parlé d’un « pari réussi », à l’issue de ce concours d’entrée à l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), en dépit de quelques incidents, somme toute mineures, a-t-il relevé. « Les résultats ont été entièrement rendus. Nous avons pris le pari de faire mentir l’oracle, qui prévoyait un concours truqué, tronqué et irrégulier. Mais nous avons fait cette organisation en toute transparence et en toute régularité », s’est satisfait le membre du gouvernement.

Seules tâches, la malice d’une candidate démasquée après avoir tenté de faire croire que sa copie avait été égarée, alors qu’elle ne l’avait jamais déposée. Placée en garde à vue, elle fera l’objet de poursuites pour fraude et fausses accusations. Deux autres candidats, recalés dès l’écrit, ont été surpris en train de s’infiltrer dans les salles lors des épreuves orales.

Pour le ministère, ces dérives isolées ne sauraient occulter la rigueur et la crédibilité retrouvées de ce concours, qui n’avait plus été organisé depuis près d’une décennie et qui vise à recruter des femmes et des hommes appelés à défendre l’intégrité et à redorer l’image de la justice gabonaise.

Près de 4 420 candidats ont pris part aux épreuves, pour seulement 300 admis : 200 pour la magistrature et 100 pour les greffes. Le processus, mené en seulement huit jours, a innové par une transparence inédite ; la publication intégrale des notes, permettant à chacun de vérifier sa situation.

Une première saluée par les observateurs, dans un contexte où les doutes sur l’équité pouvaient peser, au regard des concours d’entrée dans d’autres grandes écoles du pays, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) notamment, dont les résultats continuent de faire des vagues et susciter des contestations, depuis près d’un an.

M.-O. Mignonne et Tryphène Lembah

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