Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Pépécy Ogouliguendé, présidente de l’ONG Malachie par ailleurs coordinatrice du Réseau des femmes sunamites du Gabon (REFESUG) a invité le 20 décembre 2014 dernier à Libreville lors d’une conférence débat, organisée en partenariat avec l’ambassade des Etats unis au Gabon, les femmes à un engagement ferme dans le leadership pour, dit-elle, contribuer au développement du pays.
« Il faut de l’engagement et de la volonté pour réussir », a indiqué Mme. Ogouliguendé au cours de son exposé sur le leadership féminin. Les échanges pour le renforcement des capacités se sont déroulés dans une salle pleine du quartier Angondjé dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville.
La conférencière a mis en évidence d’autres principes qu’une femme devait s’approprier pour sa réussite. Il s’agit entre autres des valeurs comme la passion, la discipline, la persévérance et l’action. Pour elle, « traduire une inspiration en action, même petite peut transformer la vie» d’une ou d’un groupe de personnes.
Le réseautage pour la visibilité et le dynamisme
Le Réseautage est l’un des principes, a-t-elle dit, recommandés aussi pour la réussite. Selon l’exposant, il n’est pas possible d’évoluer seul dans ce monde en perpétuel évolution. « Il faut s’ouvrir aux autres, tirer la richesse que les unes et les autres peuvent avoir dans un domaine particulier », a-t-elle souligné en substance.
La conférence avait pour thème central en anglais : « yes women can together for change » qui veut dire en français « les femmes peuvent ensemble pour le changement». L’initiative a mobilisé plusieurs dizaines des femmes provenant du monde entrepreneurial, de la société civile et de la sphère politique. Parmi ces femmes leaders présentes il y avait une « success story » de l’approche genre, Annie Chrystel Eugénie Limbourg Iwenga, délégué nationale des femmes du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Mme Limbourg Iwenga est de formation ingénieure informaticienne.
Pour elle, « Oui au leadership féminin mais dans un contexte de paix, parce que sans la paix tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui serait nul et de nul effet ». Cette interpellation aux femmes, a-t-elle indiqué, visait à conscientiser ces dernières qui constituent le socle de la société. Une culture de la paix traduisant un pan de leadership. L’oratrice est l’une des initiatrices de la dynamique des femmes pour la paix lancée récemment.
Au terme de la conférence, les femmes se sont constituées en une plate forme (Réseau) pour mener des réflexions sur l’agenda 2015. Elles devront plancher sur les Objectifs du développement pour le millénaire (OMD) qui vont être évalués dans tous les pays l’année prochaine. La question du genre y est intégrée. Il y a aussi la déclaration de Beijing (Pékin) dont chaque pays devra faire le point 20 ans après.
Les femmes se préparent également à mieux comprendre et s’impliquer dans l’AGOA, une initiative américaine visant à favoriser l’entrée aux USA des produits africains sans droits de douanes. La prochaine réunion de cette initiative se déroulera en 2015 au Gabon.
Sydney Ivembi