PDG : Ali Akbar Onanga Y’Obégué et compagnie, virés !

Coup de théâtre au Parti démocratique gabonais (PDG), plus que jamais englué dans la tourmente, après l’exclusion de l’ancien parti au pouvoir, du moins l’aile dirigée par le tandem ‘’Blaise Louémbé – Angélique Ngoma’’ prononcée par la Commission centrale de discipline et de promotion (CCDP), de cinq (5) personnalités, pour « agissements contraires aux règles et à l’unité du PDG », soutient-on.

Les ‘’renégats’’, Ali Akbar Onanga Y’Obégué, Francis Nkéa Nzigué, Noé Mesmin Kondodo, Arthur Benga Ndjémé et Sylvestre Nzué Ntoutoume sont ainsi ‘’virés’’, tous accusés de s’être regroupés au sein d’un « bureau illégal, subversif et séditieux depuis le retrait officiel d’Ali Bongo Ondimba de la vie politique en septembre 2024 », dénonce-t-on.

Il est reproché à l’ancien ministre Ali Akbar Onanga Y’Obégué, ainsi qu’à ses compères, d’avoir constitué un « Groupe parallèle », selon les termes de la Commission disciplinaire et qui aurait « multiplié les prises de positions publiques, en contradiction totale avec la ligne du parti ; semant ainsi la confusion dans l’opinion et dans les rangs militants ».

Paradoxe

Dans une décision devenue virale sur les réseaux sociaux et confirmée par les sources proches de l’ancien président déchu, Ali Bongo Ondimba, officiellement ‘’Distingué Camarade Président’’ du Parti démocratique gabonais a nommé Ali Akbar Onanga Y’Obégué en qualité de Secrétaire général du PDG.

L’ancien président déchu a d’ailleurs instruit le Secrétaire général désigné, de prendre sans délai, possession du siège du PDG, sis à Louis ; de précéder à la passation de charges avec le Secrétaire général par intérim, Luc Oyoubi et de récupérer tout le patrimoine et les ressources du parti.

Dans cette missive, tout indique que qu’Ali Bongo Ondimba désavouait formellement la faction PDG cornaquée par le tandem ‘’Louémbé – Ngoma’’.

Avec ses ‘’camarades’’’virés’’, Ali Akbar avait déjà pris la tête d’un courant dite ‘’légaliste et loyaliste’’ du PDG, au lendemain du coup d’Etat qui a coûté la présidence à Ali Bongo Ondimba, le 30 août 2023. Cette aile dissidente n’avait soutenu aucun candidat lors de la présidentielle du 12 avril dernier, tout comme n’avait pas participé au Congrès extraordinaire du 30 janvier 2025 qui a consacré l’arrivée du tandem ‘’Louémbé – Ngoma’’ à la tête du PDG.

Horizon

Aux termes des textes fondateurs du parti, statuts et règlements intérieurs issus du congrès de 2022, Ali Bongo Ondimba reste en sa qualité de ‘’Distingué Camarade Président’’ du Parti démocratique gabonais, le seul habilité à convoquer un congrès et à pourvoir dans les instances dirigeantes du parti dans l’intervalle de deux congrès.

« Il n’aurait pas été à la manœuvre lors de la convocation et de la tenue des travaux du 13ème congrès extraordinaire du 30 janvier 2025, dont se prévalent les responsables qui en tirent leur légitimité », croit savoir un professeur de droit, enseignant à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville.

Ces sons de cloche discordants et interminables augurent des lendemains très mouvementés pour le Parti démocratique gabonais, plus que jamais au bord du précipice, alors que se profilent à l’horizon les élections législatives et locales, prévues courant septembre et octobre à venir.

Alph ’-Whilem Eslie et Christina Thélin Ondo

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