Selon un récent rapport re rapportant aux trafics et vols internationaux en 2024, un passager quittant le Gabon débourse en moyenne plus de 167 000 FCFA uniquement en frais et taxes, plaçant le pays en tête des États les plus chers du continent.
En moyenne, un billet au départ du Gabon comprend 297,70 dollars de frais, soit plus de 167 000 FCFA. La Sierra Leone (294 dollars) et le Nigéria (180 dollars) suivent de près. On retrouve également dans ce classement des pays comme Djibouti, le Niger, le Bénin ou encore le Sénégal.
Voyager depuis le Gabon coûte donc cher. Très cher. C’est ce que révèle l’étude « AFRAA Taxes and Charges Study Review 2024 », publiée par l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA). D’après ce rapport, le Gabon occupe la première place du classement des pays africains où les taxes et redevances sur les départs aériens internationaux sont les plus élevées.

L’étude dénonce un fardeau tarifaire qui freine le développement du secteur aérien africain, déjà confronté à des défis structurels et à des coûts d’exploitation élevés.
Cette situation inquiète également l’Association internationale du transport aérien (IATA). Dans un courrier adressé au ministre gabonais des Transports le 29 mai dernier, elle exprimait sa vive inquiétude quant à l’augmentation de 157 % des redevances de sûreté aéroportuaire, entrée en vigueur le 1er juin 2025.
Pour l’IATA, cette hausse accentue la pression sur les compagnies aériennes, déjà pénalisées par une fiscalité considérable liée au trafic passager.
Face à ces alertes, la question de l’attractivité du ciel gabonais se pose avec d’autant plus d’insistance, à l’heure où de nombreux pays cherchent à dynamiser leur connectivité régionale.
Féeodora Madiba et Luan Martinez
