Opération de « Com » ou proximité avec la population ? Brice Clotaire Oligui Nguéma, premier président de la 5ème République, s’est rendu nuitamment sur les ruines de Plaine Oréty, au chevet des déguerpis qui passent des nuits à la belle étoile depuis que leurs cases et maisons ont été écrasées par les pelleteuses de l’Etat, dans le cadre d’un projet de modernisation de la capitale.
Les images du chef de l’Etat sans costumes ni cravate, assis à côté d’un feu ou serrant les mains de ses hôtes particulièrement heureux, ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux.
La visite a eu lieu à minuit, selon certains, 1 heure du matin, selon d’autres. Le contenu des entretiens avec les déguerpis n’a pas encore été révélé.
Le gouvernement gabonais a lancé la destruction des habitations de Plaine Oréty dans la perspective de construire une cité administrative et un boulevard dit de la transition. Objectifs : lutter contre les embouteillages et permettre à l’Etat d’avoir ses propres bâtiments.
A terme l’Etat ne veut plus loger ses administrations dans les locaux privés. Il veut sortir du triste statut d’Etat locataire dans son propre territoire et surtout dans la capitale du pays. Très peu des ministères sont logés dans des bâtiments publics.
Selon le ministère de l’Economie, l’Etat gabonais dépense chaque mois 30 milliards de FCFA pour payer ses loyers auprès des privés.
Le quartier Plaine Oréty est le premier ciblé par le programme gouvernemental parce que les populations avaient déjà été dédommagées par l’ancien régime, soutient le gouvernement. Les populations reconnaissent que certaines familles avaient été dédommagées mais pas toutes, d’où le bras de fer actuel.
Carl Nsitou
