Le ministre à la Présidence de la République, Porte-parole du Président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a annoncé la dissolution du CTRI dans ce qui est selon toute vraisemblance le dernier communiqué de cette institution clé de la transition, instrument de prise de pouvoir par les militaires lors du coup d’état du 30 août 2023 qui avait coûté la présidence à Ali Bongo Ondimba.

S’appuyant sur l’article 37 de la Charte de la transition, le Porte-parole de la défunte CTRI a indiqué que « le mandat du Président du président de la transition prend fin après l’investiture du Président issu de l’élection présidentielle. Dès lors, la prestation de serment par le Président de la république élu le 12 avril 2025 met fin à la présidence de la transition et conduira, comme s’y était engagé le Chef de l’Etat, au retour à l’ordre constitutionnel civil et par conséquent au retour des militaires dans leurs casernes », a-t-il précisé
Dans cet ultime communiqué le tonique et non moins éloquent Porte-parole du CTRI révèle que « le Président élu, son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguéma, tient solennellement à exprimer sa gratitude et celle du peuple gabonais aux Forces de défense et de sécurité pour leur rôle majeur dans la conduite de la transition qui s’est conclue par une élection libre, transparente et apaisée ».
Tous les personnels militaires qui ont été déployés dans l’administration publique, à divers titres et responsabilités vont donc devoir regagner leurs corps d’origine et les casernes qui s’y rattachent, à l’exception de ceux qui ont été affectés dans les délégations spéciales, à la tête des provinces, départements et communes, qui demeurent en place, tout comme les autres institutions de la transition, conformément à l’article 171 de la Charte de la transition.

Toutefois, il y a lieu de rappeler que dans la perspective des élections législatives, locales et sénatoriales à venir, il est désormais autorisé aux militaires d’y participer, sous réserve de démission ou de l’obtention d’une mise en disponibilité de l’armée, conformément à l’article 190 du nouveau Code électoral.
Féeodora Madiba
