Wire Groupe :  la colère des employés persistent

C’est le statut quo à Wire Groupe. Après près d’une année de négociations, sous le silence complice du Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC)  avec la direction générale,  les points de revendications des agents n’avancent toujours pas. Au travers d’un courrier, les travailleurs ont dénoncé leur colère pour réclamer de meilleures conditions de travail et des progressions de carrière.

« La direction de l’entreprise nous a sorti un document comme quoi elle a contacté la commission pour le dialogue social. Un document adressé à une administration se doit d’être sanctionné par un accusé de réception. Malheureusement, il ne porte pas d’accusé de réception de ladite commission, d’où l’interrogation du personnel sur la véracité de ce document », se demande un agent qui craint un licenciement.

Depuis les vingt-sept réunions et les six mois de négociations, les employés dénoncent toujours leurs conditions de travail dégradées. Ils demandent notamment de meilleures conditions de travail et une amélioration de la progression des carrières.

‹Nous avons vu le chronogramme des entreprises qui devront être reçues par la commission, Wire Groupe ne figure pas! L’interrogation ici est celle de savoir si le dossier de l’entreprise est bel et bien à la commission », se demande notre source.

Conditions de travail dégradées, manque de moyens et blocage sur les promotions et les primes : malgré des négociations en cours avec la direction, aucun accord n’a encore été trouvé. Et le procès-verbal de non conciliation témoigne du durcissement des négociations qui ont accouché d’une souris.

« Le temps du bénévolat est terminé››, précise notre source. La prochaine fois que nous serons menacés ou qu’un des chauffeurs poids lourds reçoive une demande d’explication à cause de l’insalubrité d’un camion, nous allons arrêter de manière collective », prévient t-elle.

Depuis le début de leur révolte lancée en mai dernier, des discussions sont engagées avec la direction de Wire Groupe. Certaines avancées ont été constatées, mais des désaccords persistent sur plusieurs sujets essentiels.

« Le chauffeur est une serpillière à Wire ;  à lui seul incombe toutes les charges et toutes les tâches : assistant opérateur slickline, opérateur, laveur de camion, électricien, vulgarisateur, laveur de tête de puits pétroliers, responsable des jauges du camion. Tout ça pour un salaire de 250 000f et une prime de chantier de 7500 dans le monde du pétrole », fustige notre source qui a tenu à garde l’anonymat.

Mais l’absence d’un compromis sur les promotions, les salaires, les cotisations sociales et bien d’autres points pourrait pousser le personnel à entamer une grève et perturber le fonctionnement de cette société pétrolière dans les jours à venir.

‹‹Nous sommes des esclaves des temps modernes. Et lorsqu’on se plaint auprès de notre chef de département Nicolas Bousquet, il nous rend que si l’herbe n’est pas verte à Wire Groupe, nous sommes libres de démissionner››, regrette notre source.

Jean-Jacques Rovaria Djodji

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