Alors qu’ont été lancées ce samedi les épreuves écrites et orales du Baccalauréat blanc (du 8 au 14 février), les parents des élèves du réseau des écoles du système éducatif français au Gabon, rassemblés au sein d’un Collectif, n’ont pas mâcher les mots pour remettre en cause l’augmentation actée des frais d’inscription aux examens français, particulièrement le Baccalauréat (passés de 500 à 800 mille Francs CFA) et le DNB, le Brevet (passés de 150 à 250 mille Francs CFA). Décision prise à quelques jours de la clôture desdites inscriptions, ont-ils déploré. « Il est impératif que ces hausses soient annulées. L’accès à l’éducation ne doit pas devenir un luxe réservé à une élite, mais un droit pour tous », a fulminé Jacques Tounga, Président du Collectif.
![](https://gabonactu.com/wp-content/uploads/2025/02/WhatsApp-Image-2025-02-08-at-11.56.57-1.jpeg)
C’est un cri d’alarme mêlé de colère qu’ont exprimé le Collectif des parents d’élèves du réseau des écoles du système éducatif français devant ces augmentations qualifiées de fardeau financier insoutenable, imposé à plus de 400 familles. Une charge jugée absurde, voire inacceptable, au vu du contexte socio-économique actuellement difficile au Gabon.
« Cette décision ne repose sur aucune justification éducative ou économique, et va à l’encontre des engagements des autorités publiques en matière de lutte contre la vie chère », a fermement dénoncé, le président du Collectif, Jacques Tounga, qui parle d’une mesure discriminatoire et injuste qui menace gravement l’avenir académique des enfants scolarisés dans les ‘’écoles françaises’’.
Cette mesure est injustifiée, a martelé le président du Collectif « du fait de la prise en charge en amont des personnels français par l’AEFE et des charges locatives par l’APE. Et si l’augmentation relève du nombre important des candidats libres aux examens, la hausse des coûts ne s’imposerait pas non plus. Celle-ci serait compréhensive si le nombre de candidats libres étaient plutôt faible et nécessiterait un nombre important de correcteurs et surveillants à prendre en charge », a-t-il fait observer.
![](https://gabonactu.com/wp-content/uploads/2025/02/WhatsApp-Image-2025-02-08-at-15.02.55.jpeg)
Militant pour l’annulation immédiate de cette augmentation, prise sans consultation des autorités compétentes, le ministère de l’Education nationale et les services en charge de l’homologation et du suivi des prix notamment, le Collectif exige le maintien des montants initiaux.
Il réclame dans le même temps, l’homologation d’autres centres d’examen dans la capitale afin d’assurer une organisation sereine des épreuves, dans un cadre compétitif, et équitable pour tous les apprenants concernés.
Le président du Collectif n’y est pas non plus allé sans stigmatiser le rôle vicieux joué par l’Association des parents d’élèves (APE) du Lycée Blaise Pascal « se croyant au-dessus de de tous et de tout et, qui semble détenir un monopole de fait sur l’organisation de ces examens », a-t-il fustigé.
![](https://gabonactu.com/wp-content/uploads/2024/12/GA-1.png)
« Il est inacceptable que l’APE du Lycée français Blaise Pascal profite de cette situation au détriment de milliers de familles gabonaises qui se battent pour l’éducation de leurs enfants. Nous sollicitons des autorités gabonaises compétentes qu’une action urgente soit prise pour annuler cette décision inique et trouver une solution respectueuse des principes de solidarité et d’égalité dans l’accès à l’éducation », a plaidé le président du Collectif, Jacques Tounga.
Alph’-Whilem Eslie et Nkili Akieme
![](https://gabonactu.com/wp-content/uploads/2023/06/sobraga.jpeg)