« Droits d’auteurs au Gabon, comment ça marche ? »  

 L’univers et les mécanismes de fonctionnement des droits d’auteurs au Gabon, étaient au cœur d’un atelier d’échanges, vendredi au ministère de la Culture et des arts, avec deux principaux animateurs et intervenants, en l’occurrence le Directeur général du Bureau gabonais des droits d’auteurs et des droits voisins (BUGADA), Gildas Boris Ndong Nang et le Manager général de Direct Prod, un des plus importants labels de l’événementiel artistique et musical au Gabon et en Afrique, Edgar Yonkeu. Ces échanges qui ont réuni experts, créateurs et acteurs du monde musical et artistique visaient à démystifier les mécanismes de protection des œuvres et à sensibiliser les artistes sur l’importance de la propriété intellectuelle.

Organisateurs et animateurs de l’atelier © Gabonactu.com

Tout a été dit au cours de cet atelier d’envergure pour les acteurs du monde musical et artistique, plus que jamais soucieux de vivre, mieux que par le passé, de leurs différentes productions, chacun dans le domaine d’investigation, d’imagination et de création qui est le sien.

Des droits d’auteurs, les intervenant ont renseigné et partager les bonnes pratiques sur les procédures d’enregistrement, de recouvrement et de perception de ce que les uns et les autres sont en droit d’attendre et de mériter au Gabon, avec des références pratiques sur ce qui se fait de mieux en la matière, en Afrique et dans l’espace francophone.

 « Nous avons initié cet atelier d’échanges pour parler des droits d’auteurs et des droits voisins en république gabonaise, afin que créateurs et artistes puissent comprendre les notions fondamentales liées aux droits d’auteurs et droits voisins. Il s’agissait ici de parler des notions fondamentales et des enjeux de la propriété intellectuelle dans l’air du numérique et dans l’air d’un monde globalisé », a justifié Gildas Boris Ndong Nang, Directeur général du BUGADA.

Vue partielle des artistes et acteurs culturels présents © Gabonactu.com

Les droits d’auteur sont un ensemble de lois garantissant aux créateurs la reconnaissance et la protection de leurs œuvres. Au Gabon, ce cadre juridique est régi par la Loi n° 1/87 du 29 juillet 1987 sur la propriété littéraire et artistique ; ainsi que par des conventions internationales telles que la Convention de Berne, a-t-on appris.

 « Il s’agissait surtout de voir comment peut-on s’organiser pour que ces droits d’auteurs puissent être bénéfiques pour les artistes et que la répartition soit équitable en fonction du travail fourni par chacun, afin de ne pas continuer à faire dans une répartition forfaitaire, mais plutôt une répartition équitable. Le plus important, c’est que chaque artiste s’inscrive à la société des droits d’auteurs. C’est déclaratif, on ne va pas aller chercher les gens pour venir s’inscrire », a expliqué et exhorté Edgar Yonkeu, Producteur et manager général de Direct-Prod.

Cet atelier s’inscrit dans la nouvelle dynamique impulsée par la nouvelle ministre de la Culture et des arts, Armande Longo Moulengui, qui a instruit l’administration et les acteurs culturels à être innovants, pragmatiques et entreprenants, a renseigné Franck Baponga, artiste musicien et Directeur des arts du spectacle, à la Direction générale des arts et des industries culturelles.   

« Nous commençons avec des ateliers d’échange parce que nous devons repartir sur des nouvelles bases et quoi d’autre que les ateliers d’échange pour réunir les artistes, acteurs culturels et aussi l’administration pour un renforcement de capacités et l’atelier d’aujourd’hui nous enrichi davantage », a-t-il dit.

A propos des adhésions et déclarations permanentes des œuvres au BUGADA, il existe une plateforme numérique dénommée ‘’Jacco’’ qui permet de mesurer l’impact de chaque œuvre d’artistes, savoir le nombre de fois que l’œuvre de tel ou tel autre artiste a été écouté, souligne-t-on.

Le Bureau gabonais des droits d’auteurs et droits voisins (BUGADA) a entre autres missions, d’assurer la défense des intérêts moraux et matériels des auteurs dans les domaines littéraire et artistique ; de déterminer les conditions pécuniaires et d’exploitation des œuvres littéraires, scientifiques et artistiques par les usagers et d’établir des contrats portant autorisation préalable d’exportation desdites œuvres ; ainsi que d’administrer les fonds destinés aux artistes, etc.

Féeodora Madiba et Frida Dodo

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