Une importante saisie de drogue a été effectuée mardi au poste frontière des douanes gabonaises de l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Elle porte sur 7 kilos de marijuana et 1800 comprimés de tramadol (cobolos) en provenance du Bénin, via un vol régulier d’Air Côte-d’Ivoire desservant la capitale gabonaise.
Selon Hugues Modeste Odjangou, Directeur général des douanes et droits indirects, les stupéfiants découverts étaient dissimulés dans des morceaux de viande séchée, au terme d’une opération menée en moins de 48 heures ; soulignant l’engagement des autorités gabonaises et des services compétents dans la lutte contre le trafic de drogues. « Nous avons poussé la fouille et découvert ces drogues », a déclaré, le Hughes Modeste Odjangou.
Quelques jours auparavant, d’autres quantités importantes de drogues avaient été interceptées sur la façade maritime du Port-môle de Libreville, en provenance de l’Afrique de l’Ouest, faisant vraisemblablement de la capitale gabonaise un point névralgique du trafic de stupéfiants dans la région.
Des saisies successives qui mettent en lumière les défis croissants de la criminalité liée à la consommation des stupéfiants, à l’origine des actes de violence tels que les viols, braquages, vols et assassinats de plus en plus récurrents dans le pays. « Nous avons mis en place une organisation pour lutter contre ce phénomène qui fait beaucoup de dégâts. Vous observez à travers notre société les réactions de nos jeunes compatriotes qui s’illustrent dans les actes de criminalité en tous genres », a dit le Directeur général des douanes et droits indirects.
Les services de douanes doivent néanmoins faire face à l’insuffisance des moyens matériels et logistiques nécessaires à l’intensification de la lutte contre le trafic de stupéfiants. « La douane gabonaise, dont l’ambition est de freiner ce phénomène, nécessite d’être plus équipée », a ajouté Hughes Modeste Odjangou, face à cette réalité alarmante qui interpelle les autorités et l’ensemble de la communauté nationale.
Au Gabon, l’usage et la détention de produits stupéfiants, y compris des drogues douces, sont passibles de peines allant de 1 à 6 ans de prison. Quiconque se rend coupable de trafic intérieur de stupéfiants en court de 2 à 10 ans d’emprisonnement et le trafic international de telles substances condamne à la réclusion criminelle à perpétuité.
Alph’ – Whilem Eslie et Tryphène Lembah