Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma séjourne dans la Ngounié où il visite les chantiers et surtout se présente en public avec »sa constitution » à la main pour expliquer aux populations le contenu de cette loi fondamentale qui sera soumise au référendum le 16 novembre prochain.
Selon ses proches, Oligui Nguema est particulièrement satisfait de cette constitution. Il a écouté les récriminations sur les critères de nationalité concernant les candidats à l’élection présidentielle.
« Tous les critères assimilés à l’ivoirité, ce concept qui a provoqué la guerre en Côte d’Ivoire, ont été extirpés du texte », a confié à la rédaction de la Gabonactu.com, un conseiller du président de la Transition.
Selon cette source, Oligui Nguema est fier de lire dans le texte adopté en conseil des ministres que le chef de l’Etat devient un justiciable après son mandat « ce qui n’était pas le cas dans l’ancienne constitution ».
Le tombeur des Bongo (père et fils) serait aussi ravi des dispositions interdisant aux descendants et au conjoint du président sortant de se porter candidat à sa succession.
« C’est une réelle chance pour l’alternance au Gabon », précise la source qui se satisfait également des intangibilités concernant la révision des mandats présidentiels limités à deux de sept ans. Le projet de constitution dispose en effet qu’aucun gabonais ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels quelques soit le mode de révision de la constitution.
Au sujet de la limitation de l’âge de 35 à 70 ans pour être candidat à une élection présidentielle, le proche du chef du CTRI soutient qu’il était question de permettre aux jeunes de cumuler une certaine expérience avant de rêver de devenir le premier dirigeant du pays. « On ne vient pas apprendre au poste de président de la République, un poste de commandement », a-t-il poursuivi.
« Au-delà de 70 ans, le corps humain accuse déjà certaines faiblesses c’est pour cela que les épouses et les enfants prennent beaucoup de place dans la conduite des affaires de l’Etat », a-t-il justifié en parlant de la limitation de l’âge à 70 ans pour être candidat à la présidence de la République.
« C’est une bonne constitution même si le texte n’est pas totalement parfait », a conclu la source.
Camille Boussoughou