Dans un libre propos, l’intellectuel et Révérend Pasteur Clément Leyinda de l’Église : l’Alliance Chrétienne et missionnaire du Gabon (EACMG), estime que la nouvelle constitution qui sera soumise à l’onction du peuple gabonais le 16 novembre prochain par Référendum, va redonner la dignité et la souveraineté aux Gabonais, longtemps clochardisés par le régime déchus incarné par Omar Bongo (42 ans) et Ali Bongo (14 ans). Lecture :
« À l’approche du référendum prévu le 16 novembre 2024, nous souhaitons exprimer ici, dans cette tribune, notre opinion sur l’actualité du moment relative au projet de la constitution soumis au référendum.
De notre point de vue, ce projet élaboré avec soin et réflexion, est le fruit d’une démarche inclusive et d’une volonté de rupture assumée avec un ordre ancien que nous rejetons viscéralement.
Tout d’abord, il nous paraît important de féliciter tous les gabonais, ceux qui feront le choix du OUI, tout comme ceux qui, à l’inverse, opteront pour le NON, pour notre engagement dans ce processus de renaissance de notre Etat.
En effet, les débats contradictoires qui ont lieu en ce moment, donnent au monde, s’il en faut, une preuve du dynamisme de notre jeune démocratie.
Au demeurant, voici quelques points essentiels parmi tant d’autres qui méritent notre attention :
- Référence explicite à Dieu : la phrase introductive du projet de Constitution ainsi libellée : « Le Peuple gabonais, Conscient de sa responsabilité devant Dieu, ses Ancêtres et l’Histoire… » nous rappelle que nous avons, dans l’ensemble, œuvré pour que notre constitution soit marquée et imprégnée de la présence divine, rejoignant ainsi le Psaume 33 :12 qui clame : « Bienheureuse la nation qui a l’Eternel pour son Dieu ». La mention de Dieu dans le texte fondamental est un gage de notre foi et de notre détermination à bâtir un avenir meilleur fondé sur des valeurs dignes que nous partageons tous en tant que bantou.
- Rupture avec le colonialisme, le néocolonialisme et les invasions de toutes sortes : Cette constitution très fortement marquée par une volonté de réappropriation de notre souveraineté indique très clairement une étape décisive dans notre cheminement vers l’autodétermination.
- Démarche inclusive : Le leadership du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) a été exemplaire nonobstant des insuffisances inhérentes à toute œuvre humaine. La participation de toutes les couches de la société dans l’élaboration de cette constitution témoigne de cette exemplarité.
- Verrous constitutionnels : Nous sommes reconnaissants à Dieu pour les dispositions d’intangibilité mentionnées notamment à l’article 169 qui protègent désormais notre constitution et constituent des gages d’un vivre ensemble harmonieux.
- Liberté religieuse : la combinaison des articles 13 et 21 garantissent la liberté religieuse qui demeure un droit constitutionnel. Aussi, la loi fondamentale prévoit-elle que « les communautés religieuses règlent et administrent leurs affaires d’une manière indépendante, sous réserve de respecter les principes de la souveraineté nationale, l’ordre public et de préserver l’intégrité morale et mentale de l’individu. »
A l’adresse des gouvernants, il n’est pas trop tard pour mettre à la disposition de tous les gabonais, par des procédés qui reflètent notre culture de l’oralité, des explications utiles et essentielles pour faire connaître à tous et à chacun dans sa propre langue, les enjeux de la nouvelle Constitution, dans l’optique de donner à tous d’exercer un choix éclairé le 16 novembre 2024.
Enfin, en ce qui nous concerne, au-delà de toutes nos controverses et quel que soit le régime politique, nous pensons que ce qui importe le plus, c’est d’avoir des gouvernants justes, qui craignent Dieu, aiment la Patrie et servent le peuple. Ce genre de dirigeants sont un don de la grâce divine.
OUI ou NON à la question référendaire ? Que chacun se prononce !
C’est enfin notre essor vers la félicité !
Avec toute ma considération,
Révérend Clément Leyinda ».
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