A l’occasion de la journée internationale du patrimoine culturel immatériel, l’Association pour le devenir des autochtones et de leur Connaissance immatériel (ADACO), a, célébré cet évènement à travers des ateliers, des veillées traditionnelles ainsi que toute activité liée au patrimoine culturel immatériel (tourisme culturel, prière traditionnelle, contes et légendes, chansons et danses, ont été organisés, etc.).
La communauté des peuples autochtones encore appelés « Babongo » au sud du Gabon, a, mis à profit cette célébration par des manifestations grandeur nature en lien avec ses traditions.
« Au cours des veillées traditionnelles, nous avons célébré le patrimoine culturel immatériel des peuples autochtones babongo du Gabon en tenant compte du legs de nos ancêtres et des us et coutumes qui organisent nos rites traditionnelles », a déclaré Davy Pouaty Nzembialela, de l’association.
L’objectif de cette célébration dont la thématique portait sur : « Intelligence artificielle et patrimoine culturel immatériel », était de mettre en exergue le patrimoine culturel immatériel de l’humanité, en permettant à chacun de célébrer la diversité culturelle à travers le patrimoine vivant, et en sollicitant les outils numériques actuels.
« L’ADACO souhaiterait que le Gabon saisisse l’opportunité de cette Journée International pour initier des réflexions avec les parties prenantes afin d’élaborer des stratégies de protection et de règlementation des secteurs d’activités qui seront touchés par l’utilisation de l’IA notamment le secteur des industries culturelles », a-t-il plaidé.
L’UNESCO, les États membres, les organisations de la société civile et les peuples autochtones devront, indique-t-on, organiser diverses manifestations pour échanger sur les bonnes pratiques, et valoriser le patrimoine culturel immatériel transmis de génération en génération.
Ce patrimoine culturel immatériel est lié aux savoirs traditionnels des peuples autochtones et des communautés locales. L’expression savoirs des peuples autochtones fait référence au savoir et aux savoir-faire accumulés au fil des générations. Ils sont testés et adoptés au cours des millénaires et guident les sociétés autochtones dans leurs interactions avec le milieu environnant. Le dynamisme inhérent aux systèmes de savoirs des peuples autochtones est au cœur de leur capacité d’adapter et de modifier leurs actions en réaction aux modifications de l’environnement.
L’ADACO est accréditée depuis juillet 2022 auprès du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans le cadre de la convention de l’UNESCO de 2003 sur le patrimoine culturel immatériel.
En 2023, l’association avait été invité par l’UNESCO à participer à la 18ème session du patrimoine culturel immatériel qui s’est déroulée à Kasane au Botswana. Les responsables l’ADACO avaient, à cet effet, proposé durant cette 18ème session une affiche sous forme de timbre qui célébrait le 20ème anniversaire de la convention de l’UNESCO de 2003 ainsi que le legs intergénérationnel du patrimoine culturel vivant des autochtones Babongo du Gabon.
Courant l’année 2024 finissante, la 19ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel aura lieu à Asunción au Paraguay.
Antoine Relaxe
