Gabon : gare à ceux qui perturbent l’organisation du referendum 2024 par des discours haineux

Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault passant en revue les troupes © D.R

Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a, dans un communiqué d’une tonalité ferme, mis en garde tous les potentiels perturbateurs de la bonne organisation du referendum 2024 par des discours haineux.

« En ces temps où le peuple gabonais aspire à un retour à l’ordre constitutionnel, dont le chronogramme se décline, au demeurant, avec succès (organisation du dialogue national inclusif, élaboration d’un projet de constitution, examen dudit projet par l’assemblée constituante), le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité met en garde tous ceux qui qui voudraient perturber la bonne tenue du referendum et le fonctionnement des institutions mises en place le 30 août 2023 par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) », a averti M. Immongault.

Pour éviter d’enfreindre à cette mise en garde, le Ministère de l’Intérieur a de cet fait appelé les acteurs politiques et tous les citoyens dans l’ensemble, à ne pas se vautrer dans les « discours de haine et division, constitutifs d’un trouble à l’ordre publique ».

En transition depuis le 30 aout 2023, date du coup d’état, encore appelé « coup de libération » perpétré par des forces de défense et de sécurité réunis au sein du CTRI avec à leur tête, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon va organiser son referendum en fin décembre 2024. Il sera question d’adopter la nouvelle constitution qui doit marquer la naissance d’une nouvelle République.

Dans ce projet de constitution qui sera bientôt adopter en conseil des ministres avant d’être soumis au referendum, quelques voix critiques s’élèvent. La dernière en date, celle d’Alain Claude Bilie By Nze, dernier Premier Ministre du régime déchu d’Ali Bongo. Pour lui, la future constitution sera discriminatoire et dangereuse pour la nation, au motif qu’elle va créer les citoyens de seconde zone. Dans cette constitution à venir, ne peut briguer la magistrature suprême qu’un gabonais né de père et de mère gabonais de souche.

Camille Boussoughou

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