21 travailleurs des services sociaux de la mairie de Port-Gentil et ceux de la prison centrale, ont participé durant trois jours à une formation de renforcement des capacités. Organisée par l’ONG Sifos et l’Ambassade de France au Gabon, cette formation de trois jours vise à donner aux travailleurs sociaux des outils efficaces d’accompagnement et de suivi des femmes et jeunes en conflit avec la loi.
« Il était surtout question de les outiller quant aux méthodes et outils qu’ils vont généralement utiliser, pour exécuter un accompagnement vis-à-vis d’un détenu », explique Brice Effa Nto’o, formateur.
On ne le répètera jamais assez : ‹‹ demain se prépare aujourd’hui ››. Afin de favoriser leur réinsertion sociale après leur période d’incarcération, cette formation visait également un recyclage afin d’optimiser leurs conditions de travail, en particulier en ce qui concerne la gestion des préoccupations des personnes incarcérées.
Pour Brice Effa Nto’o « Tout comportement déviant ou délinquant est un appel au secours. Et le travailleur social doit être outillé pour décortiquer ce message en mettant en place, des approches nécessaires qui incluent le développement de certaines techniques ».
L’objectif global de cette initiative concerne essentiellement l’amélioration du quotidien des détenus, tout en préparant activement leur réinsertion sociale.
« Nous avons décidé de former les travailleurs sociaux des prisons et des mairies, renforcer leurs capacités afin de créer une synergie entre eux pour qu’ils puisent mettre en place un plan d’accompagnement et de réinsertion afin que celui-ci soit facile et la récidive diminuée », a déclaré Chantal Sagbo, fondatrice de l’ONG Sifos. Et de préciser ‹‹ nous sommes sur trois prisons actuellement qu’on a équipées et formées ».
Cette formation vise également à contribuer à la prévention du chômage et de la criminalité urbaine. Le chef du service administratif de la prison centrale de Port-Gentil, le capitaine Gildas Gaël Mouboga, estime que « cela nous permet d’avoir une étude globale au niveau de la commune, de nous mettre en réseau et d’avoir la capacité d’occuper ces jeunes au sortir de leur détention. Ça va nous permettre de lutter efficacement contre la récidive ».
« Aujourd’hui à la prison, nous avons déjà un centre d’examen où nous présentons des candidats qui obtiennent des très bons résultats ››, se félicite t-il.
Jean-Jacques Rovaria Djodji