Réfection des routes secondaires à Port-Gentil : Delors Services accuse du retard dans l’exécution des travaux du CTRI

Après le lancement des travaux de réfection des voiries urbaines de Port-Gentil courant avril dernier, par le ministre des Affaires étrangères, chargé de l’intégration sous-régionale et des gabonais de l’étranger, Michel Régis Onanga  Ndiaye, les riverains de capitale économique  s’impatientent de la livraison de ces différents chantiers notamment celui de l’axe routier boulangerie Matanda-Marché Moukala et celui du carrefour Izouwa au Camp Boireau logés dans le 4e  arrondissement de la cité pétrolière. Six mois après, il est relevé 20% des réalisations seulement  et en ce début des pluies, la crainte gagne du terrain auprès des usagers.

« Là les pluies arrivent et nous savons tous comment ça se passe à Port-Gentil quand il pleut. C’est déplorable que jusqu’à ce jour les travaux piétinent encore. Le Président de la République doit taper du poing sur la table », estime Man Daryl Mamboundou, coordonnateur provincial du Copil citoyen.

Près de 30 ans après, cet axe routier n’a jamais connu de cure de jouvence. Confronté à la boue en saison des pluies, aux crevasses, aux nids de poule et à des décharges à ciel ouvert, le 4e arrondissement de la capitale économique a toujours fait l’objet d’une marginalisation considérable. Elle s’illustre actuellement par la nonchalance de l’entreprise chargée d’exécuter les travaux sur un délai de six mois pour un linéaire de moins d’un kilomètre.

« Ici depuis que je suis né ça fait 30 ans aujourd’hui, la route là n’a jamais vu le jour malgré les hommes politiques milliardaires que le 4e arrondissement ait connu. Le CTRI lance les travaux, mais certains continuent avec les mêmes habitudes de copains et copines en ternissant l’image de Port-Gentil », dénonce le Copil citoyen.

Considérant la pluviométrie assez danse de la commune de Port-Gentil qui plonge très souvent les populations dans les inondations, considérant le laxisme de l’entreprise adjudicataire  Delors Services, considérant son manque de patriotisme et d’implication, les riverains interpellent les plus hautes autorités de la transition afin qu’ils n’aient plus à subir les désastres de la nature.

« Nous dormons ici dans des lacs artificiels quand il pleut. Moi qui suis chauffeur, il m’est impossible de rentrer ici avec mon véhicule. D’ailleurs, aucune voiture ne s’autorise à venir ici. C’est une situation qu’on ne veut plus vivre, vraiment que les travaux terminent », supplie Guy Roger Moussavou, usager.

Au niveau de l’axe routier boulangerie de l’aéroport-antenne Massuku dans le 1er arrondissement de Port-Gentil où la société Delors services a également acquis l’exécution des travaux de réfection, le constat est amer. En pas de tortue, ces deux chantiers peinent à connaître une évolution satisfaisante. Dans cette lenteur, les travaux auraient déjà dépassé leur date de livraison. Plusieurs facteurs seraient à l’origine de cette situation.

Pour Man Daryl Mamboundou,  « ils traînent très souvent ensemble, boivent les bières et whisky ensemble, ont les enfants dans les mêmes familles comment voulez-vous que les choses avancent ? Ils sont pour certains des cousines et des cousins mais c’est surtout l’histoire des pots de vin qui cause tout ce retard. Car, il faut contenter ceux qui ont permis qu’il ait le marché. C’est comme ça que ça marche ici ».

      Jean-Jacques Rovaria Djodji 

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