À gauche sur la photo c’est Jovano Allogho Ngoua, qui a été jeté en prison tout comme ses acolytes. Ils sont accusés d’avoir cambriolé une maison au quartier Fort de l’eau, dans le 1er arrondissement de Port-Gentil. Âgé d’à peine 16 ans, le premier présumé auteur a réussi à briser la porte arrière de sa voisine pour s’introduire frauduleusement afin d’y dérober du matériel. Des faits qu’il ne nie point.
« J’étais avec mon frère nous avons décidé d’aller cambrioler une maison, nous sommes passés par la porte arrière. J’ai pris la télé, les parfums, les vêtements et quelques effets », reconnaît Jovano Allogho Ngoua.
En effet, cela faisait plusieurs jours que leur voisine était à Libreville pour un séjour auprès de sa famille. Une situation qui a permis à ce délinquant primaire, de se rassurer que la maison était totalement inoccupée avant de passer à l’action.
« Nous ne savions pas qu’elle avait voyagé mais on a juste remarqué que les voitures n’étaient pas là depuis deux jours. Quand moi je suis passé, mon ami le lendemain est allé prendre une autre personne et ils ont pris des chewing-gums, des appareils à musique », balance Jovano Allogho Ngoua.
José Pharel Ondo Émane au centre de la photo, était l’agent de sécurité dans cette affaire de cambriolage au domicile de leur voisine partie en voyage. Le bambin de seulement 16 ans, avait été contacté par Jovano Allogho Ngoua afin qu’ils aillent ensemble opérer. Son rôle était de contrôler s’il n’y avaient pas des présences inquiétantes.
« Moi j’étais entrain de surveiller les arrières, et quand j’ai vu que personne n’arrivait à mon tour j’ai pris des vêtements, des appareils qu’on a stocké dans une maison inachevée près de chez nous », précise-t-il.
Qui plus est, José Pharel Ondo Émane ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il va à son tour raconter dans les moindres détails le cambriolage effectué, à son pote Serge Lucas Begoc (extrême droite) quand Jovano Allogho Ngoua le maître d’orchestre tourne le dos. À son tour, il décide de faire une descente et de frapper très fort.
« Ils sont venus me dire qu’ils ont cambriolé une maison. J’ai informé mes frères qu’on fera un tour là-bas le soir, et avant de rentrer j’ai fait savoir que j’avais juste besoin des vestes », fait savoir Serge Lucas Begoc. « J’ai volé les vestes parce que je voulais aller avec ça à l’église. Hormis ça j’ai également pris un parfum, des babouches et ne perceuse. Mais seulement, celui avec qui je suis parti en avait pris également une », reconnaît-il.
Heureusement que les éléments de la Police Judiciaire avaient déjà placé leur filet au meilleur des moments, pour mettre la main sur ces brigands qui s’apprêtaient à écouler la marchandise stockée dans une maison abandonnée.
Ils sont poursuivis pour vol aggravé prévu et puni par les dispositions des articles 292 et 295 du Code pénal.
Jean-Jacques Rovaria Djodji