Un atelier de sensibilisation et de vulgarisation de la réglementation interdisant les produits cosmétiques éclaircissants pour la peau contenant du mercure et d’autres substances dangereuses pour la santé, a eu lieu dans la salle des réunions du gouvernorat de l’Ogooué-Maritime.
Soutenu par l’OMS ce projet « vise à renforcer la réglementation nationale sur les cosmétiques éclaircissants pour la peau, et à sensibiliser les populations sur les effets nuisibles sur la santé et l’environnement », explique Marie Eugénie Caroline Kamara, préfète du département de Bendjé.
L’utilisation des produits contenant du mercure n’est pas sans conséquences pour la peau. En effet, cette pratique peut également être à l’origine d’un risque accru du diabète, d’hypertension artérielle, de complications rénales, neurologiques et bien d’autres. C’est pour quoi les autorités gabonaises ont opté pour une campagne de sensibilisation et d’information, sur les méfaits de ce composé chimique et sur la vulgarisation de la nouvelle réglementation.
« C’est dans cette dynamique que le ministère de la santé a pris en novembre dernier, des textes réglementaires afin de mettre un terme à la fabrication, à l’importation et à l’exportation des produits éclaircissants pour la peau contenant du mercure et d’autres substances dangereuses », a-t-elle justifié.
De ce fait, le gouvernement gabonais a lancé à travers le pays des campagnes de sensibilisation, pour limiter la casse et garantir une santé optimale aux populations gage d’un environnement sain. Aussi, la recherche de la beauté se retrouve souvent parmi des préoccupations féminines. Chacune opère en fonction du résultat souhaité. Avec la mondialisation, les méthodes traditionnelles pour se rendre belle ont été améliorées voire effacées au bénéfice de celles dites modernes. Les pratiques de la dépigmentation volontaire de la peau ont pris de plus en plus d’ampleur dans le monde.
Pour leur meilleure application, des ateliers de vulgarisation et de sensibilisation, indique-t-on, sont organisés à travers le pays à l’endroit des administrations locales, des opérateurs économiques concernés et des populations.
Animées par un fort désir de s’arrimer aux canons de la beauté qui promeuvent en valeur esthétique la couleur claire de la peau, les femmes s’adonnent bêtement à la pratique de l’éclaircissement de la peau. Cette pratique est un autre critère de beauté, malgré les méfaits qu’elle cause sur la santé tels que : les brûlures de la peau, l’acné, les vergetures, etc.
« Compte tenu de l’engagement du Gabon dans tout ce qui est protection de la santé et l’environnement, trois pays ont été choisis à Genève pour définir les raisons qui poussent les populations à se dépigmenter la peau. On s’est dit que si on fait ce projet au Gabon, il va nous fournir des bons résultats », espère le Dr Inoua Aboubacar, représentant de l’OMS au Gabon.
Les pratiques de la dépigmentation volontaire de la peau engendrent à court, moyen et long terme, chez les femmes qui la pratiquent, des complications de la santé. L’’utilisation cosmétique des produits dépigmentant contenant du mercure est devenue, selon certaines études notamment dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, un véritable problème de santé.
Jean Jacques Rovaria Djodji