Elles ont dû claquer des sommes faramineuses pour s’acheter une énième fois des tôles, du ciment, du sable, du gravier, des parpaings et autres matériaux de construction pour essayer avec toute la douleur du monde de se refaire un toit où poser la tête. Les populations d’Izouwa, Cuvette-Centrale, Matiti, marché Moukala, Ngadi, Massuku, Sybi pour ne citer que ces quartiers de Port-Gentil sont inconsolables. Dans la nuit du 8 au 9 mars, une tempête s’est abattue dans la capitale économique aux alentours de 4 heures du matin. Coupées d’électricité dûe aux rafales de vent, au grondement de tonnerre, plusieurs maisons se sont retrouvées sans toitures et avec des compteurs électriques emportés par le vent.
« C’est des rafales de vent qui ont littéralement ravagé les toitures des maisons, faisant beaucoup de sinistrés sans manquer d’arracher des câbles électriques et la foudre de frapper un arbre. On se retrouve face au danger d’être électrocuté, on fait comment vue qu’on a besoin du soutien social de l’État ?», se questionne Eyéghé Békalé, un sinistré.
Si jusqu’à présent les sinistrés se comptent à près de 200, il n’en demeure pas moins qu’ils ont perdu tout leurs documents administratifs dans les inondations qui ont frappé plusieurs quartiers résidentiels et sous-intégrés. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, mais la douleur reste profonde.
Cette catastrophe naturelle n’est pas un fait nouveau au Gabon et à Port-Gentil en particulier, vue que la ville avait été frappée l’an dernier par des orages similaires qui avaient fait des victimes. Chaque année la presqu’île de Port-Gentil est secouée en saison de forte pluviométrie, par des phénomènes climatiques très violents.
Jean Jacques Rovaria Djodji