80 ans après, le Gabon et la France n’oublient pas le capitaine Charles N’Tchoréré

Les armées gabonaises et françaises ont déposé dimanche très tôt le matin à Libreville une gerbe de fleurs au pied du monument du capitaine Charles N’Tchoréré, vaillant militaire gabonais naturalisé français abattu d’une balle dans la nuque par l’armée nazi le 7 juin 1940.

À court de munitions après avoir résisté à 1 contre 10 pendant 5 jours pour défendre Airaines (petite ville française), le capitaine Charles N’Tchoréré se résigne à se rendre, pour épargner ses 15 derniers hommes encore valides.
Mais refusant d’être considéré autrement que comme un officier français lorsque les Allemands séparent les Noirs des Blancs, il s’insurge et est abattu d’une balle dans la nuque. Son corps est ensuite écrasé par un char.

Gabonais de naissance, naturalisé Français en 1940, Charles N’Tchoréré s’engage en 1916 et finit la Première Guerre mondiale avec le grade de sergent.

Il sert ensuite au Maroc, en Syrie et au Mali (Soudan français) puis est promu officier.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale débute, il demande à partir pour le front où, à la tête de la 5e compagnie du 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais, il se comporte brillamment.

Le petit village d’Airaines a érigé un monument en sa mémoire et une avenue porte son nom.

Le Prytanée militaire de Saint-Louis au Sénégal porte également son nom, comme le camp d’entraînement nautique du 6e bataillon d’infanterie de Marine (6e BIMa) à Port-Gentil au Gabon.

Marie Dorothée avec les Expatriés du Gabon

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