Un détenu sénégalais dans un état de santé critique à la prison centrale de Libreville

L’ONG SOS Prisonniers Gabon affirme dans un communiqué avoir saisi la Ministre gabonaise de la Justice, Chargée des droits humains, Erlyne Antonela Ndembet sur l’état critique de la santé du détenu Aliou Badra Fall, sénégalais âgé de 50 ans placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville depuis le 30 octobre 2009.

Le prisonnier a été examiné par un médecin de la prison, une ordonnance et un examen auprès d’un stomatologue ont été délivrés. Cependant, Aliou Badra Fall qui souffrirait d’estomac n’a aucun soutien. Il ne peut ni acheter les médicaments ni trouver de l’argent pour l’examen médical.

L’ONG sollicite l’intervention du Ministre pour la prise en Charge des soins de santé de ce détenu et l’immatriculation à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) de tous les détenus. Ceci permettrait de limiter les coûts de santé et faciliter l’accès au droit à la santé en milieu carcéral.

La sollicitude s’appuie sur la règle 24 de l’Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (Règles Nelson Mandela) qui prévoit que « l’État a la responsabilité d’assurer des soins de santé aux détenus, ceux-ci devant recevoir des soins de même qualité que ceux disponibles dans la société et avoir accès aux services nécessaires sans frais et sans discrimination fondée sur leur statut juridique. »

Le 26 mars 2020, Aliou Badra Fall a été mis en isolement suite à une tentative d’évasion.

Aliou Badra Fall vivait à Oyem dans le nord du Gabon. Il a été jeté en prison pour incendie volontaire. Il a été accusé d’avoir incendié la résidence d’un garagiste qui lui devait de l’argent. Un homme et un enfant avaient péri dans l’incendie. Peu avant l’incendie, Aliou Badra Fall et le propriétaire de la maison auraient eu une vive altercation. Une altercation qui a fait du sénégalais le suspect N°1 du crime.

SOS Prisonniers qui dit ne pas se substituer à la justice exige cependant que les droits à la santé et à la justice soit garantis à ce détenu qui attend son procès depuis 13 ans.  » Humanisons les prions », c’est le slogan de l’ONG.

Camille Boussoughou

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