Suspension de France 2 : il n’y a pas de différend entre le Gabon et la France (officiel)

Guy Bertrand Mapangou, ministre de la Communication, porte parole du gouvernement @ archives Gabonactu.com
Libreville, 25 août (Gabonactu.com) – Le ministre gabonais de la Communication, Guy Bertrand Mapangou a, dans un communiqué publié samedi à Libreville, affirmé qu’il n’y a pas de différend entre le Gabon et la France suite à la suspension pour un an, au Gabon, la diffusion de la télévision publique française France 2.
 
« Le Gouvernement exprime son étonnement devant la confusion tendancieusement entretenue par certains médias et sur les réseaux sociaux, consistant à faire croire qu’il y aurait un différend entre les Gouvernements Gabonais et Français. Il n’en est rien », a précisé le ministre dans une déclaration lue à son cabinet et dont Gabonactu.com a obtenu une copie.
 
« Le Gouvernement gabonais, tient à rassurer les peuples gabonais et français de l’excellence de ses relations avec le Gouvernement Français et de sa volonté de préserver les liens séculiers et historiques qui unissent nos deux pays », poursuit le texte.
 
« Le Gouvernement Gabonais met en garde les auteurs de ces manipulations dont l’objectif est de porter atteinte aux relations entre le Gabon et la France, de manière à nuire aux intérêts du Gabon et à anéantir les efforts inlassables déployés par le Président de la République, (…) Ali Bongo Ondimba et son Gouvernement pour le bien-être du peuple Gabonais », averti le gouvernement qui rappelle que la décision de suspendre France 2 pendant un an de tous les bouquets au Gabon a été prise par la Haute autorité de la communication (HAC).
 
La HAC  a décidé le 23 août dernier d’interdire la diffusion de France 2 durant 12 mois au Gabon suite à la rediffusion par cette chaîne d’un documentaire sur le Gabon que l’institution de régulation de la communication au Gabon estime être subversif.
 
Le documentaire dont le titre est : « Le clan Bongo, une affaire française »  « porte atteinte aux institutions de la République et à la dignité d’autrui est  de nature à troubler l’ordre public », explique la HAC pour justifier la décision. La chaîne française a immédiatement été retirée des bouquets des télévisions satellitaires dès le 24 août dernier.
 
Lors de sa première diffusion en juillet 2017, le pouvoir de Libreville était profondément bouleversé. Un accent est mis sur les fameux réseaux de la Françafrique avec tous ce qu’ils comportent d’accusation de corruption, concussion et mafia.
 
Le documentaire présente le Gabon comme un émirat pétrolier qui n’a pas pu profiter de ses énormes ressources pour se développer. La famille Bongo Ondimba qui dirige le Gabon depuis 1967 (1967 -2008 Omar Bongo Ondimba et depuis 2008 Ali Bongo Ondimba) est affublée des qualificatifs de prédateur et de dictateur accrochée sur les finances publiques comme des sangsues.
 
Le pouvoir qui s’était à l’époque gardé de tout commentaire avait laissé entendre que les auteurs de ce documentaire avaient floué le Gabon. Le projet présenté avant le tournage était complètement différent de celui qui a été diffusé.
 
La décision de la HAC est beaucoup critiquée dans les réseaux sociaux. Certains internautes considèrent cette décision comme une preuve du contrôle absolue de la presse par le pouvoir.

Carl Nsitou

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