Dysfonctionnements chroniques dans le secteur éducatif : le SAEG appelle à un dialogue sincère et sans entourloupe

Le président du Syndicat autonome des enseignants du Gabon (SAEG), Jules Bibang a, durant sa déclaration marquant, la rentrée syndicale tenue le weekend écoulé à Libreville, appelé le gouvernement à organiser urgemment   un dialogue sincère et sans entourloupe, pour dit-il, mettre définitivement fin aux dysfonctionnements chroniques qui gangrènent le secteur de l’éducation au Gabon.

« Il y a urgence, Mesdames et Messieurs du Gouvernement, à être plus prévoyant car, les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut ériger les barrières de la paix , telle que nous l’enseigne l’Acte Constitutif de l’UNESCO ; alors pendant qu’il est temps d’endiguer  cette hégémonie des vies entières et des intelligences présentes et futures, allons-y vers un véritable dialogue social, sans entourloupe ni anicroche », a lancé M. Bibang qui a dépeint un tableau éducatif sombre et dénoncé le manque de volonté politique des gouvernants à régler les problèmes.

Au nombre de ces problèmes, le SAEG a cité pèle mêle,  la régularisation des situations administratives (recrutements, intégrations, titularisations, avancements automatiques, reclassements après stage) des enseignants ; le sempiternel problème des effectifs pléthoriques et l’insuffisance criarde des infrastructures scolaires qui plomberait la qualité de l’enseignement au Gabon et la mise en branle effective des processus des formations, initiales ou continues des enseignants, ainsi que leur recrutement en quantité et en qualité suffisantes, conformément aux textes en vigueurs et aussi aux multiples accords « royalement et consciemment ignorés depuis plus de trente (30) ans disions-nous, voire plus, par ces gouvernants ».

Pour  Jules Bibang, le lancinant problème des arriérés de salaire impayés au Gabon, communément appelé les rappels solde, constitue une véritable honte et une gangrène qui humilie le Gabon, même au plan international, avec tous « ces milliards qui parfois se baladent dans les rues du pays, ou qui sont retrouvés dans les murs et sous les lits des somptueuses villas, ces milliards que brulent à tour de bras tous ces gens-là dans des évènements et les projets en trompe-l’œil, sans impact réel sur la vie des gens, encore moins sur l’école ».

« Pourquoi attendre toujours des violations par vous-même, desdites normes préventives des conflits, qui pourtant ont l’avantage d’éviter des crises ouvertes beaucoup plus difficiles à gérer ? Il y a donc lieu de reconsidérer cette façon de faire, et s’inscrire résolument vers un véritable dialogue social », a-t-il insisté.

Sydney IVEMBI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.