SETRAG : la série noire fait peur jusqu’au gouvernement

Le gouvernement gabonais ne s’est pas laissé distraire. Lundi, il a pondu un communiqué qui annonce sèchement la suspension du trafic passagers sur le Transgabonais suite à deux déraillements successifs 2 jours seulement après la reprise du trafic qui était interrompu depuis plus de 3 mois suite à un éboulement qui a détruit la voie ferrée sur environ 900 m en décembre 2022. 

« Pour prévenir toute situation d’aggravation, le Gouvernement décide de la suspension du trafic passager », précise le communiqué du gouvernement d’Alain Claude Bilie By Nze.

« Cette mesure sera accompagnée d’un protocole établi entre l’État Gabonais et la SETRAG pour une reprise rapide du trafic voyageurs », ajoute le texte.

En effet, le gouvernement rappelle qu’alors que les premiers trains voyageurs ont été autorisés à circuler le 30 mars 2023, dans la nuit du 1er au 2 avril 2023, se sont produits deux déraillements de trains. Il s’agit du fourgon à bagage du train de voyageurs N°632, en provenance de Franceville, à 3 km de la gare de Ndjolé. Aucun dégât corporel ni matériel n’a été enregistré.

Le 2ème déraillement concerne le train de marchandise vide N°5111, entre les gares d’Ivindo et Mouyabi où des dégâts matériels ont été relevés.

« Ces incidents révèlent la nécessité de procéder à des actions réparatrices portant simultanément sur le train voyageur et la voie ferrée », cogne le gouvernement qui a ainsi pris la décision prudentielle de suspendre tous les trains voyageurs.

« Toutefois le trafic ferroviaire lié aux activités industrielles, minières et au fret sera maintenu », concédé le gouvernement.

Jurisprudence Paillat

Le jeudi 16 mars dernier, le ministre des Transports, Brice Constant Paillat a démissionné. Sa démission a été consécutive aux conséquences du naufrage le 9 mars du navire Esther Miracle dont le bilan provisoire est de 124 rescapés, 30 morts et 7 disparus.

Le Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze a tout de même expliqué que son ministre démissionnaire n’est pas responsable direct de ce naufrage mais il a tiré les conséquences de sa responsabilité morale.

Le gouvernement échaudé par le désastre du navire Esther Miracle a donc frappé fort question d’éviter la jurisprudence Paillat en cas d’un éventuel déraillement mortel.

Quant au Transgabonais, les populations réclament la fin du rafistolage de la voie et des moyens roulants datant d’une période assez révolue.

Antoine Relaxe

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