Quid du réseau interconnecté des barrages de Bongolo et Mandji-Dibwangui ?

Les installations électriques de l’usine hydroélectrique de Bongo, au sud du Gabon @ DR

 
Libreville, 17 juillet (Gabonactu.com) – L’interconnexion du réseau énergétique provenant du barrage de Bongolo, et le futur barrage de Mandji-Dibwangui dont les études  d’impacts sont désormais disponibles,  sera la solution idoine pour pallier au problème chronique d’électricité qu’accuse  la province de la Ngounié et celle de la Nyanga.
Pour pallier au déficit de l’énergie dans les villes de Mouila, Tchibanga, Ndendé, Lébamba et d’autres localités de la province de la Ngounié et celle de la Nyanga,  la solution pourrait venir du barrage de Mandji-Dibwangui. Le barrage se dresse sur le fleuve Louétsi dans le département de la Boumi-Louétsi. Les  travaux sont arrêtés pour des études non concluantes. L’aménagement hydroélectrique de Dibwangui-Mandji  rentre dans le cadre du plan sectoriel de l’électricité initié par le gouvernement depuis 2011. Ce futur barrage devra produire une puissance de 15 Mégawatts (MW) avec une productivité de 90 GWH par an.  Un ouvrage très attendu par les populations du cru, en ce qu’il devra améliorer l’offre d’énergie électrique. Il aura pour objectif également de  renforcer la capacité de production  de la vallée du fleuve Louétsi, la source dans laquelle est tirée l’énergie.
Le barrage de Mandji-Dibwangui fût une invention artisanale des prêtres catholiques venus s’établir dans la localité au début du XXème siècle. L’ouvrage produisait une énergie qui  permettait d’alimenter les missionnaires. Selon certains témoignages des anciens, cette électricité permettait de faire fonctionner une fabrique de chocolat. La culture de café était la principale activité dans la région. Les paysans s’y donnaient à fond. Si l’Etat était le principal acheteur du produit cafetier, il n’en demeure pas moins que les prêtres faisaient autant. Ils transformaient localement par des techniques déjà modernes à cette époque le café en chocolat. Un chocolat « made in Gabon » qui était consommé à la plus petite échelle. Aux dires des notables de la région, « quand les prêtres sont partis, tout est tombé en ruine ».
Hérité des missionnaires catholiques, le barrage de Mandji-Dibwangui n’a pas pu survivre. L’Etat peine à moderniser l’ouvrage depuis plusieurs années. Les investissements ont été consentis sans préalablement procédé  à une expertise  plus poussée. Nonobstant le barrage au point mort, d’autres installations sont visibles dans les différentes localités de la contrée. Les poteaux électriques et autres lampadaires jonchent le long des villages.
Certaines indiscrétions disent que  la construction de la Centrale hydroélectrique de Mandji-Dibwangui a été envisagée  pour alimenter la ville de Mbigou, capital départementale de la Boumi-Louétsi. Plus d’une dizaine des villages environnants devront également en bénitier.
La volonté et la détermination, bien que faibles,  des pouvoirs publics  à faire aboutir ce projet sont manifestes. En 2011, une mission d’experts canadiens a été dépêchée sur le site de Mandji-Dibwangui pour mener et finaliser cette fois-ci les vraies études, dorénavant disponibles au ministère de la protection de l’environnement. Le problème de financement,  pour la mise en œuvre effective du projet  reste encore  la grande équation.
 

Sydney IVEMBI

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