Projet de loi érigeant Akanda en chef-lieu de province : Ndong Sima fait appel au bon sens des parlementaires

L’ancien Premier ministre gabonais (2012–2014), Raymond Ndong Sima (67 ans), a dans une publication sur sa page Facebook appelé les parlementaires gabonais à traverser les clivages partisans pour ramener du bon sens dans le projet de loi adopté par le gouvernement vendredi dernier visant à faire de la Commune d’Akanda la capitale de la province de l’Estuaire.

« Il faut croire que les parlementaires sauront traverser les clivages partisans pour ramener du bon sens dans ce projet qui donne à penser que depuis l’indépendance, un vide juridique a prévalu en la matière », a écrit l’ancien Premier ministre sous Ali Bongo Ondimba.

Raymond Ndong Sima, économiste et écrivain rappelle que « depuis nos plus jeunes âges, nous avons pourtant appris que Libreville était le chef-lieu de la région de l’Estuaire, devenue la province de l’Estuaire. Et même actuellement encore, les élèves de six ans des écoles primaires savent que Libreville est la capitale de la province de l’Estuaire et la capitale du Gabon tout entier ».

« Mais au fait, que devient Ntoum où nombre de services administratifs et même des juridictions de cette province ont été installées depuis une dizaine d’années ? » s’interroge-t-il en se demandant également si Akanda actuellement saturé peut accueillir toutes les administrations nécessaires pour sa stature de capitale provinciale ?

« Tout cela n’est-il pas excessif et à contrecourant des préoccupations pressantes des populations ? » ironise l’ancien patron de l’administration gabonaise passé à l’opposition.

Le projet de loi adopté par le gouvernement suscite beaucoup de commentaires. Les autochtones de Libreville sentent un coup tordu pour dépouiller la ville d’un statut légendaire. Les autres sentent venir une magouille relative à un futur découpage électoral.  

En définitive, ce sont les parlementaires (députés et sénateurs) qui adopteront en l’état ou après modifications le projet de loi. Ils peuvent aussi le rejeter. Le parti au pouvoir dispose d’une majorité écrasante dans les deux chambres du parlement.

Antoine Relaxe

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