Privé du poste de coprésident de la concertation politique au profit d’un homme lige, Pierre Claver Maganga Moussavou claque à nouveau la porte

L’opposant Pierre Claver Maganga Moussavou accompagné de Gérard Ella Nguema durant sa conférence de presse le 16 février à Libreville © Gabonactu.com

Le Président du Parti social-démocrate (PSD, opposition), Pierre Claver Maganga Moussavou, a, dans une conférence  de presse qu’il a animé jeudi 16 février 2023 à Libreville, annoncé son retrait des travaux de la concertation politique, au motif, que le pouvoir avait déjà choisi, selon lui, Séraphin Akure-Davain, un opposant lige, à la coprésidence de cette messe politique à laquelle participe la majorité et l’opposition, pour restructurer le système électorale en vue d’organiser les prochaines élections générales (présidentielle, législatives et locales) dans la transparence, loin des violentes contestations postélectorales  habituelles.

« J’ai récusé la candidature d’Akuré parce que je sentais qu’il y avait trop de connivence avec le pouvoir (…), ils avaient besoin d’un homme de paille et donc ils ne voulaient être gênés aux entournures, ne voulant pas être gêner aux entournures et devant la cacophonie, nous avons décidé de nous retirer purement et simplement », a déclaré M. Maganga Moussavou.

Hier déjà l’opposant a d’abord claqué la porte de cette concertation pour dénoncer la forte participation de ses pairs de l’opposition sans élus et donc sans poids politique, logés en bonne place. Il accusait le Ministre de l’Intérieur Lambert-Noel Matha de privilégier les opposants à sa solde.

Convoquée par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba pour le 13 février dernier, la concertation politique n’a pas encore démarré faute d’avoir résolu ces quelques préalables.

« Le président veut que les élections se déroulent dans la transparence pour qu’il y est la paix, mais ce n’est pas la bonne direction, parce que, il y a des gens qui ont des agendas cachés », a-t-il insinué.

D’autres leaders de l’opposition, Paulette Missambo (UN), Alexandre Barro Chambrier (RPM), Jean Valentin Leyama (REAGIR), Gérard Ella Nguemba (FPG), ont également boycotté les assisses.

Sydney IVEMBI

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