Beaucoup d’opposants gabonais se préparent à être ce lundi en face du président Ali Bongo pour la première fois depuis sa réélection contestée de 2016.
« Oui ils y seront. Les Démocrates seront représentés par le Président Honoraire Akoure Davain et par le Vice Président Dominique Nguieno », a affirmé le Secrétaire général du parti Les Démocrates dont le président Guy Nzouba Ndama est assigné en résidence surveillée pour une affaire de 1,2 milliards de FCFA retrouvés dans ses valises alors qu’il revenait du Congo Brazzaville.
« Je conduirai la délégation », a confirmé Davain Akouré, par ailleurs député à l’Assemblée nationale.
« Je vous confirme que je serai présente (…) à la cérémonie en espérant qu’elle débouchera sur des mesures qui garantiront la transparence électorale pour des élections crédibles et apaisées », a confié Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale, un des principaux partis d’opposition.
« Le RPM émet-il de sérieux doutes quant à la volonté réelle du pouvoir d’œuvrer pour des élections véritablement libres, transparentes et apaisées », indique un communiqué du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM).
Le parti d’Alexandre Barro Chambrier « constate pour le regretter que la concertation politique qui devrait revêtir un caractère inclusif avec la participation de toutes les forces vives de la Nation, exclue de manière incompréhensible, les organisations de la société civile, ainsi que les confessions religieuses qui se sont récemment montrées préoccupées par la préservation de la paix, régulièrement menacée par les violences post électorales à l’occasion de l’élection présidentielle ».
Toujours est-il que la concertation s’ouvre ce lundi au palais présidentielle sous la supervision du président Ali Bongo. La rencontre, inimaginable il y a quelques mois, est devenue possible suite à la volonté des deux parties de parvenir à des élections libres, crédibles, transparentes et apaisées.
L’objectif final de cette concertation est de sortir le Gabon du dégoutant scénario : élections, contestation violente, dialogue et partage du gâteau.
L’on ne sait pas si le protocole a prévu une photo de famille pour immortaliser cette nouvelle page de l’histoire qui regroupera à un seul endroit Ali Bongo, ses opposants et ses partisans de la majorité.
Camille Boussoughou
