Matha doit-il autoriser la réouverture de l’église du prophète Ndzoma ?

Le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, doit-il ordonné la réouverture de l’église Synagogue du Gabon, du Prophète Emmanuel Ndzoma remis en liberté provisoire vendredi par la justice gabonaise après 5 mois de détention préventive ?

La question mérite d’être posée. Le ministre Matha avait en effet suspendu le 3 septembre dernier, à  titre provisoire, les activités de l’Eglise Synagogue, fondée et dirigée par le  prophète Emmanuel Ndzoma, accusé d’avoir inoculé par une simple parole, une grossesse miraculeuse  de 3 mois à une dame gabonaise  supposée stérile.

« Il est retenu à titre conservatoire à l’encontre de l’Eglise Synagogue du Gabon (ESG), la mesure de suspension de ses activités jusqu’à nouvel ordre », annonçait le ministre dans un communiqué.

Lambert Noël Matha justifiait cette décision par d’importants faisceaux d’indices découlant des actes présumés de « manipulation des masses au moyen des procédés d’auto suggestion fondés sur des promesses atteignables dans le seul but de parfaire l’illusion ».

« Tous ces actes, pour l’essentiel, constitutifs d’atteinte au respect de la vie privée familiale d’autrui, aux bonnes mœurs et plus globalement à l’ordre public ne sont pas tolérables », avait-il cogné.

La décision gouvernementale est respectée à la lettre par les dirigeants de cette église. « Le prophète ne s’est pas encore exprimé sur la question. Il est d’abord heureux de recouvrer la liberté », a confié un cadre de l’ESG à la rédaction de Gabonactu.com.

« Le prophète va probablement mener des démarches pour la réouverture de ses églises », a espéré ce cadre.

Emmanuel Ndzoma, est un jeune charismatique leader religieux qui draine des foules durant ses prêches. Certains de ses fidèles estiment qu’il serait victime de son succès. Il a été interpelé début septembre après le désormais célèbre miracle de la grossesse de 3 mois inoculée lors d’une croisade d’évangélisation à une fidèle supposée stérile mais à la recherche d’un bébé. Il était gardé à vue à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) à Libreville où il avait passé un weekend avec quelques collaborateurs. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.

L’on ne sait pas si sa liberté provisoire est assortie de conditions.

Marie Dorothée

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